tag:blogger.com,1999:blog-33086926.post2477380192116934362..comments2021-11-13T10:28:02.149-08:00Comments on KALACHAKRA bouddh@nar: LA MORT VIOLETTEFélixhttp://www.blogger.com/profile/02270799654062107660noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-33086926.post-69115278448492931952007-07-01T20:22:00.000-07:002007-07-01T20:22:00.000-07:00A première lecture, on perçoit que la nouvelle a s...A première lecture, on perçoit que la nouvelle a sans doute un peu vieilli. Les explorateurs en scaphandres font encore un peu penser à Jules Verne. Mais surtout cette manière de parler assez rudement de "l'Asiatique fourbe et cruel" explique sans doute pourquoi aucun éditeur aujourd'hui ne publie cette nouvelle.<BR/><BR/>Il faut donc aller au delà des stéréotypes, et nous, lecteurs, ne pas trop nous formaliser de ce peu de connaissance anthropologique de Meyrinck concernant le Tibet et surtout les Tibétains.<BR/><BR/>Il m'a semblé que cette nouvelle méritait de figurer sur les blogs de Bouddhanar surtout par l'intérêt qu'elle représente en terme d'avertisssement. Une métaphore très simple et très évocatrice de la "mort violette" illustre les dangers possibles du tantrisme, et ceux de sa diffusion en Occident.<BR/>Quant au moyen de s'en protéger il est à la fois tout aussi simple, mais aussi sans doute tout aussi profond : il faudrait rester sourds, tel Ulysse vis-à-vis des sirènes de la magie himalayenne, ne pas y céder, et garder son discernement.<BR/><BR/>La nouvelle de Gustav Meyrinck, en dépit des faiblesse évoquées ci-dessus et que d'aucuns trouveront redhibitoires, a le mérite de poser clairement la question du bien-fondé des pratiques magiques indo-himalayennes, même si répétons-le, on ne peut aujourd'hui souscrire au discours simpliste qui sétéréotypie et condamne tout un peuple au nom de ce tantrisme qui l'a façonné. <BR/><BR/>A cette question extrêmement complexe l'auteur, par le raccourci de la nouvelle et le truchement de son talent romanesque apporte une réponse d'une extrême simplicité, dépouillant toutes les nuances et les contradictions internes de la culture himalayenne pour la réduire à une et une seule dimension : celle du pouvoir incantatoire de ses pratiques rituelles.<BR/><BR/>Quant à la "mort violette" ceux qui connaissent bien les milieux concernés par le tantrisme bouddhique en Occident y associeront peut-être des difficultés que rencontrent un nombre non négligeable d'anciens, qu'ils soient yogis solitaires ou issus des retraites collectives de 3 ans, trois mois et trois jours. <BR/>A la surprise générale des bilans humains assez contrastés sont apparus peu à peu. Avec ici et là de l'alcoolisme, des hospitalisations d'urgence en psychiatrie, des traitements à vie ou de longue durée aux médicaments psychotropes, des difficultés à la resocialisation, une diminution de l'énergie vitale du corps, et -hélas, surtout- des suicides. Des incidents critiques ont pu être notés ici et là au fur et à mesure dans la longue traîne des praticiens du tantrisme. On est donc bien loin de l'idéal de l'éveil spirituel et de la sérénité pour tous que susurraient ses sirènes.<BR/><BR/>Avec trente ans d'histoire le tantrisme bouddhique occidental commence à présenter ses tout premiers bilans.<BR/><BR/>La question est donc posée d'une manière concise par Meyrinck, et a le mérite d'inciter chacun à se positionner :<BR/><BR/>Faut-il rester sourds aux sirènes du tantrisme bouddhique ?Marc Boschehttps://www.blogger.com/profile/00119022869970615489noreply@blogger.com