Sunday, September 14, 2014

Incendium amoris




Le « feu » intérieur des yogis tibétains, décrit par Alexandra David-Néel dans son livre « Mystiques et magiciens du Tibet », est observé chez les mystiques occidentaux. On nomme hyperthermie (ou incendium amoris) les phénomènes produisant de la chaleur et de la lumière à la suite d'un état mystique.

L'hyperthermie ou « incendie d'amour »

L'hyperthermie est un phénomène assez fréquent chez les mystiques. Elle se manifeste par une élévation extraordinaire de la température interne du corps, qui passe de trente-sept degrés centigrades à quarante et jusqu'à cinquante degrés, peut-être plus.

Chez le commun des mortels, une intense émotion provoque souvent une forte élévation de la température. On ne peut donc s'étonner que les ardeurs émotionnelles déclenchées par les transports d'amour divin soient liées à l'incendium amoris, phénomène absolu d'hyperthermie, bien des fois rapporté dans la vie des grands mystiques, consumés, au sens propre du mot, par cet amour. Signe extérieur, à juste titre, de leur ferveur, du latin fervor = chaleur.

« Ce fut comme un feu dévorant allumé dans mes os », dit le prophète Jérémie (XX, 15). Et saint Paul : « Notre Dieu" est un feu dévorant. » (Hébreux XII, 29.)

C'est bien d'un effet physique qu'il s'agit. La grande extatique sainte Angèle de Foligno (1250-1309) brûlait littéralement d'amour pour Dieu: « Il me fut donné un tel feu que, debout près de la croix, je me dépouillai de tous mes vêtements », ose-t-elle écrire dans le Livre des visions.

Sainte Catherine de Gênes (1447-1510) qui, après une vie mondaine, s'était vouée à « souffrir comme le Christ », fut elle aussi consumée par l'Amour dévorant. On possède comme référence sa Vita publiée en 1551 et la biographie de Salvatori, fondée sur les témoignages du procès en béatification, dont il faut rappeler qu'ils sont faits sous serment par des personnes considérées comme fiables et soumises à la critique du promotor fidei.

Pendant trois carêmes et autant d'avents, sainte Catherine s’abstint de tout aliment a solide, ne buvant qu'un étrange breuvage composé d'eau, de vinaigre et de sel !

« Quand elle buvait cette mixture, lit-on dans sa Vita, il semblait que le liquide tombait sur une dalle chauffée au rouge et qu'il était tout de suite séché par le grand feu qui brûlait en elle. Aucun estomac, si robuste fût-il, n'aurait pu supporter une boisson de ce genre, à jeun, mais elle déclarait que la brûlure interne qu'elle ressentait était si grande, que même cette boisson au goût atroce rafraîchissait son corps. »

De janvier à septembre 1510, « elle fut souvent frappée d'une flèche encore plus aiguës de l'amour divin, comme si elle sentait des tenailles rougies au feu attaquer son cœur et d'autres parties internes. Une fois, elle se sentit brûler avec intensité. Elle semblait placée dans une grande flamme. Cette angoisse dura un jour et une nuit et il était impossible d'effleurer sa peau à cause de la douleur aiguë qu'elle ressentait à n'importe quel attouchement ».

Elle ne brûlait pas seulement du cœur. Les paumes de ses mains aussi. Ayant voulu les rafraîchir, dit la Vita, on lui apporta une coupe d’eau glacée où elle les plongea. L'eau devint alors si brûlante que même la coupe brûlait l'assistante, sœur Argentina, lorsqu'elle l'emporta.

Le 28 août 1510, elle parut s'embraser. Les témoins disent qu'« elle criait que toute l'eau qui existe au monde ne pourrait lui procurer le plus petit rafraîchissement ». A la fin, sa langue et ses lèvres étaient si parcheminées qu'elle ne pouvait plus parler ni déglutir, à l'exception de l'Eucharistie.

Le plus étrange fut sa dernière heure. Même le père Thurston, qui ne se trouble pas facilement, évoque « l'embrasement intime qui dévora les derniers vestiges de sa vitalité ».

Entre le 13 et le 15 septembre, jour de sa mort, elle perdit de grandes quantités d'un sang brûlant. Non seulement il chauffait les vases qui le recueillaient, laissant dans l'argent une marque indélébile, mais encore il brûlait la chair au passage.

Le sang qui bout, est-ce possible ? Lisez les témoignages sur mère Seraphina di Dio, carmélite de Capri, morte en odeur de sainteté en 1699, et dont la biographie fut publiée à Rome en 1748, sous la plume des Oratoriens Sguillante et Pagani, entièrement fondée sur les témoignages du procès en béatification.

« Les religieuses disent l'avoir souvent vue en prière, la figure rayonnante comme une flamme et les yeux étincelants. Si elles la touchaient, elles se brûlaient. Elle se disait consumée par un feu vivant ; son sang bouillait. »

Après sa mort, le procès-verbal précise :

« Pendant vingt heures, son corps garda une telle chaleur, surtout dans la région du cœur, qu’on pouvait s’y chauffer la main. La chaleur demeura perceptible trente-trois heures après la mort. Le corps ne perdit sa chaleur qu'après qu'on en eut retiré le cœur. »

C’est donc le cœur qui est la source de la chaleur. En matière de centrale nucléaire, on parle aussi du « cœur ».

Sainte Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690), la visionnaire du cœur de Jésus, raconte dans son Autobiographie :

« Cette plaie (du cœur), dont la douleur m’est si précieuse, me consume et me fait brûler toute vive.»

Ces phénomènes ne sont pas rares. Dans son Traité de l'amour de Dieu, saint François de Sales écrit à propos de saint Stanislas Kostka (1030-1079), patron de la Pologne :

« Stanislas était assailli avec une telle violence par l'amour de Notre Sauveur, que souvent il s'évanouissait et souffrait de spasmes. Il était obligé d'appliquer sur sa poitrine des linges trempés d'eau froide pour tempérer l'ardeur, de l'amour qu’il ressentait. » Une inscription latine en porte encore le témoignage sur la fontaine du jardin. Une nuit glaciale où le vent soufflait, son supérieur le rencontra errant à travers le jardin du noviciat où se trouve cette fontaine.

- Que fais-tu là, Stanislas ?
- Je brûle ! Je brûle !

C'était bien le cœur qui brûlait, comme en témoigna le père Sanguigni, qui devait lui baigner la poitrine pour en atténuer la chaleur.

Saint Philippe Néri, prêtre fondateur de l’Oratoire (1515-1595), nous est bien connu par la biographie du père Bacci et par les témoignages de son ami et disciple le père Gallonio, au procès en béatification. Là encore, la chaleur vient du cœur et s'étend à tout le corps. L'homme est pourtant âgé, d'une extrême maigreur, le corps usé par l'ascèse et le jeûne. L’énergie en excès ne peut donc pas venir d'un processus chimique ordinaire produisant des calories. Souvent l'incendium le surprend la nuit et il faut ouvrir les fenêtres même en plein hiver, l'éventer, le rafraîchir. Le cardinal Crescenzi a témoigné que parfois, lorsqu'il lui prenait la main, « elle brûlait comme si le saint souffrait d'une fièvre dévorante ».

Mais ce n'est pas la fièvre. Le père Bacci rapporte encore qu'il était parfois pris d'extase en disant son office. Alors, « des étincelles dardaient de ses yeux, son visage resplendissait. Ce feu interne était tel qu’il défaillait, une syncope le jetait sur son lit où il restait étendu une journée entière sans autre maladie que celle de l'Amour divin. Une fois, sa gorge en fut si brûlée qu'il en fut malade plusieurs jours ».

C'est donc bien d’un phénomène physique qu'il s'agit. On en a d'autres preuves avec le rapport d'autopsie publié à Rome en 1613. Les chirurgiens découvrirent une grosseur sous le sein gauche, pouvant résulter de deux côtes cassées et écartées vers l'extérieur, lésion qui semblait très ancienne. L'incendium amoris était en effet accompagné parfois de palpitations considérables, que de nombreux témoins constatèrent lorsque le saint les serrait sur son cœur.

Le déplacement des côtes (sans fracture), comme soulevées par une extraordinaire dilatation du cœur, a été observé aussi chez saint Paul de la Croix (1694-1775) et chez la mystique de Lucques (décédée en 1903).

Eux aussi brûlaient : « Je sens mes entrailles desséchées, disait Paul de la Croix. J'ai soif et je voudrais boire ; mais pour étancher cette soif, je voudrais boire des torrents de feu. »

Et sainte Gemma :

Ce feu s’est tellement accru que je ne puis presque plus le supporter. Il me faudrait de la glace pour l'éteindre. Il m'empêche de dormir, de manger. Bien qu'il me délecte plus qu'il me torture, il m'épuise et me consume. »

Et elle conclut : « Ô Dieu ! Vous êtes flamme ! »

Même témoignage chez sainte Marie-Madeleine de Pazzi (1565-1607), la grande patronne de Florence. "

Née en cette ville d’une famille de l'aristocratie, Catherine de Pazzi est élevée dans une atmosphère de ferveur, mais aussi dans le luxe de cette cité au moment le plus brillant de son histoire. Remarquablement douée et d’un caractère indomptable, dès l'âge de dix ans elle est fascinée par la spiritualité. De tempérament à la fois mystique et sensuel, à onze ans elle fait vœu de virginité et de chasteté perpétuelle. Désormais, son corps et son esprit deviennent un champ de bataille où s'affrontent les aspirations mystiques et les pulsions charnelles. En vain elle tente de les mater par des macérations insensées, qui augmentent avec l'âge : privations,j jeûnes, enfin flagellations. À quinze ans elle repousse le mariage et à dix-sept ans réalise son rêve en entrant chez les Carmélites de Florence, sous le nom de Marie-Madeleine, en référence à la pécheresse convertie par le Christ. Elle donne un sens à ses sacrifices en se vouant à la conversion des pécheurs. Elle se singularise aussitôt par ses mortifications excessives, ses extases, ses visions entrecoupées de nuits de l’esprit et d'assauts démoniaques. La plus sévère règle monastique et son amour mystique n'ont nullement apaisé ses désirs charnels et c'est dans ce contexte explosif que se situent les phénomènes.

Ceux-ci sont bien observés et ne peuvent être suspectés, car ils ne concourent en rien à établir sa sainteté, qui sera reconnue malgré eux.

Ses extases ont diverses particularités. Elles sont fréquentes, souvent journalières, remarquablement longues. Un simple mot les déclenche : Jésus, amour. L'extase s'accompagne parfois de phénomènes inexplicables : perte de poids avec lévitation, ou au contraire extrême rigidité, pétrification. [...] Enfin, certaines extases ont cette particularité de provoquer en elle un incendie d'amour. Une hyperthermie embrase son corps et particulièrement son cœur, au point de dégager une chaleur qui rayonne d'elle et que ses compagnes ressentent avec effroi. Le père Cepari, son biographe, raconte :

« À cause de la grande flamme brûlante de cet amour divin, elle courait au jardin. Au plus fort de l'hiver, ne pouvant supporter ses vêtements de laine à cause du brasier d'amour qui dévorait sa poitrine, elle les déchirait et les rejetait. Elle allait à la source où elle buvait d'énorme quantité d'eau froide, trempait sa figure et ses bras, versait de l’eau sur sa poitrine. Et si grande était «la flamme qui consumait son sein que, de l'extérieur même, elle semblait se consumer. »

L’eau s'évaporait, en ébullition, dit-on, au contact de sa peau.

Ce n’est pas une fièvre banale, elle n'est pas malade. Le père Cepari dit encore, ce que confirment les témoins au procès en béatification, que « son visage perdait en un instant la pâleur causée par ses pénitences et devenait rayonnant, radieux. Ses yeux brillaient comme des étoiles elle criait : Amour ! Dieu d'amour ! ».

La vie de Maria Villani, dominicaine de Naples (décédée en 1670) a été écrite quatre ans après sa mort par le dominicain Francis Marchese. Il la qualifie de « fournaise ardente d'amour », ce qui correspond au désir sans cesse exprimé par cette religieuse d'être consumée d'amour divin. Pour calmer ses brûlures bien réelles, elle buvait quinze à vingt litres d’eau par jour. La déglutition, dit-on, était suivie d'un grésillement, comme si l’eau se vaporisait sur une plaque chauffée au rouge.

Sœur Maria connaissait l'origine de ce phénomène. Comme Thérèse d'Avila et beaucoup d'autres mystiques, elle avait été blessée au côté et au cœur par « une flamboyante lance d'amour ». Cette blessure existait réellement. Trois de ses confesseurs la touchèrent et même la sondèrent. Après sa mort, l'autopsie des chirurgiens Trifone et Pinto le confirma, le père Marchese la vit :

« Les lèvres en étaient dures et cicatrisées comme après l'emploi d'un cautère, évoquant une lance de feu. »

On dispose ici d'un document scientifique, l'autopsie réalisée par les deux chirurgiens. Le corps, qui de son vivant était desséché, de couleur sombre, avait pris un teint frais, il était devenu souple. L'ouverture du corps neuf heures après la mort révéla d'autres surprises. Un sang clair et fluide s'écoula du cœur. « Une fumée (fumo) et de la chaleur s'en exhalèrent, véritable brasier d’amour divin. »

Le chirurgien recula. Un moment plus tard, « il mit la main dans le cadavre pour retirer le cœur, mais il le trouva si chaud que, se brûlant, il fut contraint de retirer plusieurs fois la main avant d'y parvenir ». Ce cœur a été conservé et demeura incorrompu, au moins jusqu'en 1673, date de la rédaction de la Vita.

Maria Villani était en outre coutumière de lévitation et émettait des parfums mystérieux.

Dans les dernières semaines de sa vie, la bienheureuse Élisabeth de la Trinité (1880-1906) était elle aussi devenue un feu dévorant. Certes, la jeune carmélite de Dijon se mourrait de la tuberculose, mais n’y avait-il que cela ? Elle brûlait d'amour pour Celui qui, irrésistiblement, l'attirait vers lui. Son palais, sa langue étaient en feu, et elle brûlait dans tout son corps. Elle dit alors :

« Dieu est un feu dévorant ; c'est son action que je subis. »

Elle s'éteignit le 9 novembre 1906. Ses derniers mots avaient été : « Je vais à la Lumière, à l'Amour, à la Vie. »

À une époque plus récente encore, signalons le cas bien connu du padre Pio. Le 17 mars 1918, le jeune moine capucin, lui aussi brûlant de l'amour de Dieu, était réformé de l’armée pour broncho-alvéolite double. Il subit des examens médicaux à l'hôpital de Naples et sa température stupéfia infirmiers et médecins. Les thermomètres éclataient à leur graduation maximum : quarante-huit degrés centigrades ! Or, ce n’était pas une fièvre ordinaire, puisqu'il rentra tranquillement chez lui par ses propres moyens.

Jean Guitton et Jean-Jacques Antier, « Les pouvoirs mystérieux de la foi ».


Les pouvoirs mystérieux de la foi

Ce monde n’est pas déterminé par des lois physiques intangibles. Des exemples célèbres le prouvent, Thérèse d'Avila, Bernadette Soubirous, le curé d'Ars, ou, plus proche de nous, Marthe Robin. De tout temps, à travers le monde, les grands mystiques ont éprouvé ces extraordinaires moments de grâce où la matière semble dépassée, ont vécu ces signes inexplicables de la transcendance dans leur chair.

La spiritualité, l'ascèse, l'expérience du sacré, mais aussi l'évolution actuelle de la science : de
ces dialogues denses et foisonnants sur les pouvoirs de la foi, les sceptiques sortiront ébranlés,
et les croyants affermis dans leur conviction.






Le toumo tibétain

Illustration

Histoire du Bouddhisme tibétain, la Compassion des Puissants

Elisabeth Martens

Les raisons qui m’ont poussé à écrire ce livre qui va à l’encontre des idées toutes faites à propos du Tibet, de son histoire et de sa religion : de plus en plus d’amis proches écoutaient religieusement les discours du Dalaï-lama, se disaient sympathisants du Bouddhisme tibétain, et du même coup, adhéraient aux thèses du mouvement pour l’indépendance du Tibet. Au point où moi-même - plus sensibilisée à la question tibétaine parce que j’ai habité en Chine trois ans et parce que je donne des cours sur la pensée chinoise -, j’ai été amenée à me positionner. Dès lors, je me suis documentée et j’ai constaté que les informations disponibles, ici en Occident, à propos de l’histoire du Tibet et du Bouddhisme au Tibet sont soit détournées, soit inexistantes. De là, ma recherche.
Texte de présentation du livre
Mon livre, résultat de cette recherche, raconte l’histoire du Bouddhisme tibétain (lire : BT dans la suite du texte), depuis sa formation jusqu’à son actualité brûlante ; il est divisé en trois parties distinctes : entrée, plat consistant et dessert... comme un bon repas de famille après lequel on n’a plus qu’à aller faire la sieste ! Pas de panique : il est écrit dans un style allègre et avec un brin d’ironie, ce qui allège la digestion. Toutefois il peut se lire comme trois petits livres, chacun relatant une époque du BT. L’entrée de notre petit repas familial concerne la période de gestation du BT, depuis l’enseignement du Bouddha (6ème AC), jusqu’à la formation de l’école bouddhiste qui, au 9ème PC, s’implante sur le Haut Plateau Tibétain : le Vajrayana ou Véhicule tantrique ou Tantrisme. Après avoir esquissé le Dharma (ou " enseignement du Bouddha "), je rappelle la scission que connut le Bouddhisme au 1er PC et les cheminements différents du Hinayana et du Mahayana (Petit et Grand Véhicules). Je survole ensuite l’évolution du Mahayana en Inde avec ses senteurs hindouistes et la naissance du Vajrayana au 6ème PC.
Je raconte un peu plus longuement l’entrée du Mahayana en Chine, son utilisation politique lors de l’éclatement de l’Empire chinois, et les questions que le Bouddhisme a posé à la pensée chinoise. Celle-ci, ne pensant pas en-dehors du monde physique et temporel, limité et duel, qui est le nôtre, n’était pas prête à entendre le message de délivrance du Dharma : pour la Chine, la souffrance (la " dukkha " du Bouddhisme) est l’autre facette du bien-être, et qui ne connaît pas l’un ne peut jouir de l’autre. Il n’empêche que la venue du Bouddhisme en Chine a placé celle-ci au pied de son mur philosophique : " transcendance ou immanence ? ", la question était clairement posée. La Chine, après un millénaire d’influence bouddhiste, a résolument opté pour la dialectique et le Relativisme. Comme vous pouvez le constater, j’ai profité de cette première partie pour me poser des questions philosophiques et existentielles : qu’est-ce qu’une religion ? comment la distinguer d’une philosophie ? l’enseignement du Bouddha n’est-il pas aussi une religion, malgré ce qu’en disent actuellement ses adeptes ? quel est le rôle des religions dans la vie psychique des êtres humains ? quel est leur rôle dans l’évolution d’une société ? les religions sont-elles encore nécessaires ? ne peut-on se passer de la religion tout en développant notre côté spirituel ? etc. Autant de questions auxquelles je m’attarde, sans doute pour mettre mes propres idées au clair, tout en sachant que ces questions touchent la plupart d’entre nous. Donc, cette première partie de mon livre est écrite comme un essai.
La seconde partie du livre est le " plat consistant ", le gros œuvre après le hors-d’œuvre. Il s’agit de l’histoire du Bouddhisme au Tibet, depuis son arrivée au Tibet (vers le 6ème PC) jusqu’à sa pratique actuelle, au Tibet. Pour engager cette partie de l’histoire, j’ai voulu planter le décor : qu’appelle-t-on le " Tibet " avant l’arrivée du Bouddhisme ? La géographie du Haut Plateau explique comment des êtres humains ont atterri si haut et si loin de tout, dans des régions qui sont devenues inhospitalières, alors qu’elles ne l’étaient pas lorsque les premiers venus s’y sont installés. Qui sont ces gens, d’où venaient-ils ?
On s’aperçoit que ce que nous appelons le " peuple tibétain ", sont des populations composites : les unes venant de l’Ouest (Asie centrale), les autres du Sud-ouest (vallée de l’Indus), ou du Sud-est (fonds des forêts birmanes), de l’Est (vallée du Yangzi), et du Nord (vallée du Fleuve Jaune). Cette diversité ethnique est encore visible aujourd’hui : d’une vallée à l’autre, l’architecture des maisons, les vêtements et même la langue, sont parfois différents. De ce fait, avant l’arrivée du Bouddhisme qui, au Tibet, a servi de ciment culturel et politique, le Haut Plateau tibétain était sillonné de populations de croyances et de cultures nettement plus variées. Leurs cultes étaient animistes et elles étaient influencées par une religion venue, semble-t-il, de l’Ouest (Asie centrale) : le Bön. Depuis le 4ème AC, il existait bien un petit royaume tibétain dans la vallée centrale du Yarlong (ou Brahmapoutre) avec la dynastie des Tubo, mais ce n’est qu’au 7ème PC que le roi SongTsen Gampo voulut agrandir son territoire. A la manière du célèbre Gengis Khan, le roi réunit les diverses populations du Haut Plateau en vue d’attaquer son puissant voisin, la Chine des Tang. Et c’est là que tout commença : la Chine repoussa les Tibétains, puis l’empereur des Tang offrit au roi tibétain sa fille en mariage.
Cette première alliance entre la Chine et le Tibet permit au Bouddhisme (école chinoise du JingTu) d’entrer à la cour royale du Tibet, où il resta coincé pendant quelques siècles. Au 9ème, la dynastie Tubo s’effrite et plonge les Tibétains dans l’instabilité politique, et ce jusqu’à l’arrivée des Mongols (13ème). Pendant ce temps-là, au 11ème, le Nord de l’Inde est assailli par des marées musulmanes. Or c’était justement dans le Nord de l’Inde que se trouvaient les plus importantes écoles du Tantrisme (ou Vajrayana formé en Inde vers le 6ème PC). Sous l’assaut des Musulmans, les maîtres tantriques fuient l’Inde et se réfugient de l’autre côté des montagnes de l’Himalaya : dans un Tibet sans foi ni loi. Le Bouddhisme, version tantrique, connaît alors une véritable explosion au Tibet : les maîtres importent les textes sacrés et les font traduire en tibétain (dont l’écriture est proche du sanskrit), les communautés tantriques se multiplient à vive allure, les écoles se subdivisent en de nombreuses sous-entités, dont les derniers nés (au 14ème) sont les plus connus : les Bonnets Jaunes. Les populations tibétaines, soumises jusque-là au bon vouloir des seigneurs et aux rivalités entre grandes familles de la noblesse tibétaine, se convertissent en masse au Bouddhisme et se mettent au service des communautés tantriques : la structure ecclésiastique du Tantrisme leur apporte sécurité et stabilité.
De cette manière, le Bouddhisme a permis d’instaurer au Tibet une société féodale. Le pouvoir est partagé entre la noblesse tibétaine et les communautés bouddhistes, plus de 90 % de la population est placée en servitude. C’est un système bien huilé qui va perdurer jusqu’à la moitié du 20ème siècle, pour le bonheur et le plaisir de quelques uns (noblesse et autorités tantriques) et au détriment de l’écrasante majorité (serfs et esclaves). L’arrivée des Mongols au 13ème ne va que conforter la structure féodale du Tibet ; les Mongols feront du Tibet une annexe de leur Empire chinois. Les Mandchous qui contrôlent l’Empire chinois du 17ème au 19ème divisent la Chine en 18 provinces ; depuis, le Tibet est une des 18 provinces chinoises.
Or, à la fin du 19ème, la Chine se vend par concessions successives et de plus en plus ridicules aux puissances occidentales. Le Tibet qui, grâce à la puissance de son pouvoir ecclésiastique, a amassé de grandes richesses, est convoité par les Anglais : le lieu de villégiature privilégié des lords britanniques pendant la saison des moussons - Darjeeling, Kalimpong, le Sikkim, etc.- sont autant de régions où aboutissent les caravanes de laine et de sel en provenance du Tibet. Constatant l’intérêt gourmand des Tsars russes pour le Haut Plateau, les Anglais ne font ni une ni deux : ils envahissent le Tibet, s’installent et ouvrent des comptoirs de commerce. Se retroussant les moustaches, ils jouent au bridge et au tennis devant le palais d’été du 13ème Dalaï-lama, principale autorité tibétaine à cette époque, sans omettre de l’inviter à une partie de badminton. Le grand Lama se trouble : Mandchous, Russes, Anglais, et même Japonais se pressent sur le pas de sa porte et louvoient dans les couloirs du Potala. " L’accord de Simla ", qui devait être signé en 1913, signe en réalité le désaccord entre la Chine, le Tibet et l’Angleterre : la Chine ne cédera pas le Tibet à l’Angleterre, le Tibet restera chinois ; plus tard, les Nations Unies approuveront.
Suite à la Seconde Guerre Mondiale, les Anglais sont remplacés par les Américains sur le Toit du Monde, et les parties de bridge par des boîtes de biscuits à l’huile d’arachide offertes par le président Roosevelt. Cette fois, le jeune 14ème Dalaï Lama est tiraillé entre, d’une part, la Chine communiste qui lui fait miroiter le développement économique du Tibet et une relative autonomie dans les prises de décisions concernant la politique intérieure du Tibet, et d’autre part, les Etats-Unis qui lui promettent une sécurité financière et logistique et une complète indépendance dans un futur à déterminer. Somme toute, il préfère les biscuits, même à l’huile de cacahuète. En 1959, il prend ses cliques et ses claques et s’en va avec ses tambours et ses trompettes, plus quelques carpettes, on ne sait jamais si elles commençaient à léviter. Ce que le Bouddhisme est devenu au Tibet suite au départ du Dalaï-lama, quelle a été son évolution, ses périodes difficiles, sa reconstruction, le regain d’intérêt de la Chine pour le BT, tout cela est relaté dans la fin de la seconde partie du livre. Vous l’aurez compris, ce second chapitre est une étude historique, fruit d’un long travail de documentation (voir biblio). J’ai voulu écrire cette partie, plus ardue pour le lecteur, dans un style naturel et laissant apparaître une progression dans le récit.
Le dessert, comme tous les grands desserts, plonge d’abord l’assemblée dans un profond silence, un recueillement presque méditatif, mêlé d’une certaine gêne, pour exploser ensuite en un fou rire général et se terminer en une bonne humeur communicative. Bref, je me suis beaucoup amusé dans le dernier chapitre et pour cause : dérision et autodérision étaient les fils conducteurs de ce pamphlet. Il retrace l’étrange parcours que le BT connut en Occident. Au 19ème, il fut recueilli avec ferveur par Helena Blavatsky, fille d’un colonel tsariste, et mise en contact avec des maîtres tantriques dès son jeune âge. Grâce à ses soins attentifs, les rites du BT vont servir, parmi d’autres pratiques ésotériques, à calmer les frayeurs de la bourgeoisie face à la montée du Socialisme.
Les successeurs de l’école de Théosophie fondée par Blavatsky ne sont autres que les nombreuses nébuleuses du New Age qui, dès le début du 20ème, défendront les thèses les plus " réactionnaires " : nostalgie des époques révolues, retour vers la terre-mère, culte de la race pure et des racines aryennes cachées dans les replis de l’Himalaya... un langage que l’idéologie nazie n’aura pas beaucoup de mal à récupérer avant et pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Pour le Dalaï Lama qui débarque en Europe fin des années 70, il valait mieux mettre ce passé récent au portemanteau des oubliettes. Avec l’aide de son généreux sponsor étasunien, il s’y est pris avec intelligence et patience : depuis 50 ans (un demi siècle !), la même histoire du pauvre roi-dieu déchu de son trône par l’horrible diable rouge à queue fourchue nous est servie au Mac Donald des mythes modernes, réveillant en nous le même archétype du bon père de famille qui acquit sa liberté et celle de son clan grâce à l’exil et à la souffrance, les mêmes clichés quant à la tolérance, la compassion, le détachement qui seraient les qualités innées du BT, le même déni systématique de l’histoire du Tibet, bref, le même manque de discernement dès qu’il s’agit de la question tibétaine.
Pourtant, dès qu’on se demande les raisons qui ont poussé les Etats-Unis à faire un tel cas de leur " citoyen modèle " (le Dalaï Lama vient de recevoir, des mains de G.W. Bush, la médaille d’or du meilleur citoyen américain, juste pendant que se tenait le congrès quinquennal du PCC !), la réponse est limpide : au lendemain de la " Grande Guerre ", il était une effigie idéale pour soutenir la lutte contre le communisme chinois. Puis, dans la foulée de la guerre du Vietnam et du mouvement hippie, le Dalaï-lama a mis ses efforts dans un " retour aux sources du Bouddhisme ", en nettoyant le BT de son aspect ésotérique et en le " philosophisant " (c’est depuis qu’on dit, chez nous, que le Bouddhisme n’est pas une religion mais une philosophie). Cela permit aux semi bourgeois intellectuels et post-68, que nous sommes, de ne plus " bêtement " croire en Dieu, mais d’adhérer au nouvel " athéisme qui embrasse l’absolu ". Qui plus est, le Bouddhisme, dans sa version dalaïste, ne demandait pas d’engagement, ce qui convenait parfaitement à notre égotisme.
Ce fut une étape délicate dans l’opération de séduction qu’entreprit le BT sur l’Occident intellectuel, mais ce fut une réussite, couronnée par un prix Nobel discerné au grand Dalaï en ’89, peu après les événements de la Place Tian An Men et la chute du Mur de Berlin ! Réussite totale pour le Dalaï-lama, à tel point qu’actuellement, une large majorité de la gauche intellectuelle, même celle qui se dit " progressiste " ou, encore plus, celle qui se dit " écologiste ", et même en accord avec la droite (dont on ne peut pas vraiment dire qu’elle soit intellectuelle) adhère sans réserve à ses discours. Mais si le Dalaï-lama met " l’Occident pensant " dans sa manche en utilisant sa propre religion, n’est-ce pas pour mieux servir les desseins des Etats-Unis : fragiliser la Chine, la déstabiliser de l’intérieur par nos assauts incessants du " politiquement correct ", pendant que les troupes américaines installent leurs bases militaires tout autour des frontières chinoises.
TABLE des MATIERES
Introduction
Chapitre 1 : le Bouddhisme avant son entrée au Tibet
1.1. L’enseignement originel du Bouddha, le Dharma
Siddhârta Gautama, le Bouddha historique. La Transcendance bouddhiste : un Au-delà de la souffrance Quelques originalités de la réflexion du Bouddha " Les Quatre Nobles Vérités et le Sentier aux Huit Embranchements ". Le karma et la loi de " Cause à Effet "
1.2. Le Bouddhisme du Grand Véhicule, le Mahayana
Schisme fatal dans la communauté bouddhiste (1er AC). Le Petit Véhicule se dirige vers l’Asie du Sud-Est. Le Grand Véhicule ouvre ses portes à l’ésotérisme Principe de Vacuité, fondement des écoles du Grand Véhicule. Ecoles de la " Voie du Milieu " et de la " Pratique du Yoga ". La Vacuité bouddhiste et la physique quantique. Convergences entre Bouddhisme, Taoïsme et Relativisme. Divergences entre pensées bouddhiste et chinoise D’où nous vient la pensée de la Transcendance ? La poésie du " sentiment océanique ". Modèle chinois d’adoption de notre condition humaine. En Inde comme en Chine, le panthéon mahayaniste se multiplie. Le Tantrisme ou Vajrayana, ultime sursaut bouddhiste " Expérimenter " : Voie tantrique vers l’Eveil. Le Tantrisme : paradis perdu ou enfer retrouvé ? Fusion tantrique entre maître et disciple. Les divinités tantriques s’accouplent à leur shakti. Où donc se cache Siddhârta Gautama ?
1.3. Expansion du Grand Véhicule en Chine
Contexte de la Chine lors de l’arrivée du Bouddhisme (1er PC). L’entrée du Bouddhisme en Chine passe quasi inaperçue Idéologie des Han lors de l’arrivée du Bouddhisme. La pensée holiste des Han, source d’inspiration pour le Tantrisme ? A la recherche de l’unité perdue... ou acceptation de nos dualités ? Le Bouddhisme s’installe en Chine grâce à sa confusion avec le Taoïsme. Le Bouddhisme, pacificateur des populations du Nord de la Chine (3-6ème PC). Le JingTu, école bouddhiste la plus populaire en Chine. L’école du Vide, mais de quel " vide " s’agit-il ? Au Sud, les avis sont partagés entre " gradualistes " et " subitistes ". Indianisation du Bouddhisme chinois et naissance du Tantrisme en Inde Durant les Tang (7-9ème) : apogée du Bouddhisme chinois et contact avec le Tibet Première répression du Bouddhisme en Chine : l’édit impérial de 845 Le MiZong, ou " l’école du Mystère ", atteint le Tibet.
Chapitre 2 : Histoire du Bouddhisme au Tibet.
2.1. Paysages du Tibet avant l’arrivée du Bouddhisme.
Le Plateau tibétain entre déserts, précipices et autres monstres sacrés. Le Bön, religion autochtone du Tibet. Première phase du Bön, reflet d’une société tribale et matriarcale Polyandrie et démographie, de l’ancien Tibet au Tibet moderne. Seconde phase du Bön, naissance d’une doctrine influencée par l’Hindouisme. Le yungdrung, ou swastika, emblème du Bön.
2.2. Phase d’implantation du Bouddhisme au Tibet (7-9ème).
Le Bouddhisme chinois sert les ambitions de Songtsen Gampo, roi des Tubo. Les conquêtes des Tubo génèrent un changement de structure sociale. Le Bouddhisme, catalyseur du patriarcat tibétain. Padmasambhava, maître tantrique indien, devient le père du Bouddhisme tibétain. Première école du Bouddhisme tibétain : l’école des Nyingmapa. Troisième phase du Bön et sa division en blanc, noir et zébré Fin de règne des Tubo et premières persécutions bouddhistes.
2.3. Renaissance du Bouddhisme tibétain (9-11ème).
Le Bouddhisme tibétain se réinstalle peu à peu sur le Haut Plateau Une floraison de nouvelles écoles : Sakyapa, Kagyupa, Kadampa, et ceatera. Le tantra de Kalachakra ou du " Maître de la Roue du Temps ". Le Royaume de Shambala : mythe ou réalité ? Le Kalachakra revendique son authenticité L’Islam, ennemi principal du Bouddhisme tibétain Quels sont les autres ennemis de la " Bonne Doctrine " ? Le rituel de Kalachakra œuvre-t-il pour la paix dans le monde ? Le Tibet, l’écrin précieux des trois Véhicules. La population du Tibet subit les sévices de Kalachakra.
2.4. Expansion du Bouddhisme tibétain (12-13ème).
La dynastie mongole des Yuan annexe le Tibet à l’Empire chinois. Les Mongols se convertissent au Bouddhisme tibétain. Phagpa Rinpotché nommé " précepteur impérial du Tibet ". L’histoire du " Bardo Thödol ", le " Livre tibétain des morts ". Le Bardo Thödol à l’occidentale. Le Bouddhisme tibétain s’étend aux steppes mongoles
2.5. La réforme du Bouddhisme tibétain (14-15ème)
Tsongkapa, réformateur du Bouddhisme tibétain et fondateur des Bonnets Jaunes. Retour à un " Gradualisme " modéré pour l’école des Bonnet Jaunes. Les trois étapes de la Voie du Milieu Mantra, mudra, mandala : voies sacrées de Réalisation. La petite porte du fond : voie douteuse vers la Réalisation. Le fulgurant succès des Bonnets Jaunes. Hiérarchie et discipline chez les Bonnets Jaunes. Le système des " tulkous " assure la succession et le maintien des biens.
2.6. Le règne des douze premiers Dalaï Lamas (15 -19ème).
Le titre honorifique de " Dalaï-lama " est conféré par Altan Khan Guerre civile entre écoles bouddhistes : le massacre de Drepung Construction du palais du Potala sous le règne du Grand Cinquième La dynastie mandchoue des Qing (1644-1911) place le Tibet sous son contrôle. La compagnie de Jésus rencontre le Bouddhisme tibétain. Guerre civile pour un Océan de Sagesse : second massacre de Drepung. L’établissement du " kashag ", assemblée gouvernementale tibétaine. Les Mandchous tracent les frontières de la province tibétaine. Code civil tibétain décrété par les Mandchous. Du 8ème au 12ème Dalaï-lama : un siècle meurtrier pour les Dalaï-lama ! Au 19ème, le Bouddhisme tibétain doit composer avec L’Empire britannique. La Russie des Tsars contaminée par le tantra de Kalachakra.
2.7. Le Bouddhisme tibétain sous influence occidentale (19-20ème).
Des slaloms périlleux pour le Grand Treizième ! Une demande d’indépendance du Tibet avancée par le 13ème Dalaï-lama. Quelle modernisation pour quel Tibet ? L’héritage spirituel et temporel du Grand Treizième. Le Bouddhisme tibétain s’allie à l’impérialisme nippon. En 1940, intronisation du 14ème Dalaï-lama.
2.8. Le Bouddhisme tibétain sous drapeau chinois (20-21ème)
En 1951, l’Armée Populaire de Chine arrive à Lhassa. Un début de règne difficile pour le 14ème Dalaï-lama. Le 14ème Dalaï-lama : " semi-bouddhiste, semi-marxiste " ? Guerriers du Bouddha, soldats de la Libération et agents de la CIA sur le Toit du Monde. L’organisation de la résistance tibétaine est soutenue par la CIA. Exil du Dalaï-lama : forcé ou volontaire ? Dharamsala, centre névralgique du mouvement pour l’indépendance du Tibet. Quelle démocratie à Dharamsala ? La première bévue de la Chine : l’Arunachal-pradesh. La Révolution Culturelle, qu’eut-elle de " culturel " ? Bouddhisme ou marxisme : risque de dérapage des " ismes " Une grave erreur du PCC : avoir voulu éradiquer les religions. Résurgence du Bouddhisme tibétain sur le Haut Plateau à partir des années 80. Les émeutes de 1987 et 1988 à Lhassa. Amélioration du niveau de vie pour les Tibétains. Sa Sainteté le Dalaï Lama, prix Nobel de la Paix. Un nouvel objectif pour le Dalaï-lama : la re-bouddhéisation de la Chine. L’encerclement de la Chine par les USA. La réponse de la Chine. Liberté de religion en République Populaire de Chine ? et le Fa Lun Gong ?
Chapitre 3 : Le Bouddhisme tibétain en Occident
3.1. Le Tibet, un mythe né en Occident
Quelques caractéristiques du Bouddhisme qui favorisent son implantation Contexte idéologique de l’Europe lors de l’arrivée du Bouddhisme tibétain (19ème). Le trait d’union : Helena Blavatsky, une étoile parmi les Tsars. La Société théosophique en marche contre le Matérialisme. Fin du 19ème, les touristes sont mal venus sur le Toit du Monde. D’Alexandra David-Neel à Lobsang Rampa, fils de plombier anglais. C.G. Jung et R. Wilhelm, un espoir pour l’orientalisme. Deux dissidents de la Théosophie : Krishnamurti et Steiner. Big Brother surveille les galaxies du Verseau. René Guénon : la " Tradition universelle " vient du Tibet ! Julius Evola ou le Bouddhisme tibétain au service du national-socialisme. L’Ahnenerbe en voyage initiatique au pays de Shambala " ...et si le Dalaï-lama devenait un criminel de guerre ! ", dit le Dalaï-lama. Le mythe de la " bonne guerre ", version zen " Le sabre qui donne la vie " : une expression de D.T. Suzuki. Le Bouddhisme au service de la Guerre Froide. Golden sixties et beatnik : " let it be ! ". Durckheim et Herrigel, deux constructeurs d’ego.
3.2. Usage postmoderne du mythe tibétain
La Bonne Doctrine s’implante au cœur de notre " matérialisme spirituel ". Chogyam Trungpa, précurseur de la vague dalaïste. La France, pays d’accueil du Bouddhisme tibétain en Europe. Les mauvaises fréquentations du Dalaï-lama. Une fracture intellectuelle nécessaire à l’Eveil. Du génocide ethnique au génocide culturel. Bio branchés, BT-light ou dalaïstes convaincus : de quelle gauche s’agit-il ? 1989, l’année de tous les dangers... et de la naissance d’Arte. Les " aimables fadaises " du Dalaï-lama. Il faut un ego surdimensionné pour adhérer au Dharma. Le Bouddhisme tibétain joue la carte du " retour aux sources ". Bouddhisme et Christianisme : deux religions de salut. Les dialogues interreligieux : une internationale contre le relativisme.
3.3. Critique de la bouddhomania actuelle
Phénoménologie bouddhiste et psychanalyse. Le Bouddhisme tibétain à la conquête du monde scientifique. Les pensées positives du Bouddhisme tibétain. Le dessein intelligent du Dalaï-lama. Le Bouddhisme tibétain jusqu’au cœur de nos écoles primaires. Bouddhisme tibétain et engagement social. " Se changer soi-même pour changer le monde ". Le Bouddhisme tibétain n’est pas une exception sur le marché des religions. Transcendance et concurrence en terre bouddhiste Le marketing du Bouddhisme tibétain
Conclusion
Bibliographie
Bibliographie
Par auteurs
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