Wednesday, December 26, 2007

Histoire du Bouddhisme tibétain, la Compassion des Puissants

Elisabeth Martens

Les raisons qui m’ont poussé à écrire ce livre qui va à l’encontre des idées toutes faites à propos du Tibet, de son histoire et de sa religion : de plus en plus d’amis proches écoutaient religieusement les discours du Dalaï-lama, se disaient sympathisants du Bouddhisme tibétain, et du même coup, adhéraient aux thèses du mouvement pour l’indépendance du Tibet. Au point où moi-même - plus sensibilisée à la question tibétaine parce que j’ai habité en Chine trois ans et parce que je donne des cours sur la pensée chinoise -, j’ai été amenée à me positionner. Dès lors, je me suis documentée et j’ai constaté que les informations disponibles, ici en Occident, à propos de l’histoire du Tibet et du Bouddhisme au Tibet sont soit détournées, soit inexistantes. De là, ma recherche.

Texte de présentation du livre

Mon livre, résultat de cette recherche, raconte l’histoire du Bouddhisme tibétain (lire : BT dans la suite du texte), depuis sa formation jusqu’à son actualité brûlante ; il est divisé en trois parties distinctes : entrée, plat consistant et dessert... comme un bon repas de famille après lequel on n’a plus qu’à aller faire la sieste ! Pas de panique : il est écrit dans un style allègre et avec un brin d’ironie, ce qui allège la digestion. Toutefois il peut se lire comme trois petits livres, chacun relatant une époque du BT. L’entrée de notre petit repas familial concerne la période de gestation du BT, depuis l’enseignement du Bouddha (6ème AC), jusqu’à la formation de l’école bouddhiste qui, au 9ème PC, s’implante sur le Haut Plateau Tibétain : le Vajrayana ou Véhicule tantrique ou Tantrisme. Après avoir esquissé le Dharma (ou " enseignement du Bouddha "), je rappelle la scission que connut le Bouddhisme au 1er PC et les cheminements différents du Hinayana et du Mahayana (Petit et Grand Véhicules). Je survole ensuite l’évolution du Mahayana en Inde avec ses senteurs hindouistes et la naissance du Vajrayana au 6ème PC.
Je raconte un peu plus longuement l’entrée du Mahayana en Chine, son utilisation politique lors de l’éclatement de l’Empire chinois, et les questions que le Bouddhisme a posé à la pensée chinoise. Celle-ci, ne pensant pas en-dehors du monde physique et temporel, limité et duel, qui est le nôtre, n’était pas prête à entendre le message de délivrance du Dharma : pour la Chine, la souffrance (la " dukkha " du Bouddhisme) est l’autre facette du bien-être, et qui ne connaît pas l’un ne peut jouir de l’autre. Il n’empêche que la venue du Bouddhisme en Chine a placé celle-ci au pied de son mur philosophique : " transcendance ou immanence ?", la question était clairement posée. La Chine, après un millénaire d’influence bouddhiste, a résolument opté pour la dialectique et le relativisme. Comme vous pouvez le constater, j’ai profité de cette première partie pour me poser des questions philosophiques et existentielles : qu’est-ce qu’une religion ? comment la distinguer d’une philosophie ? l’enseignement du Bouddha n’est-il pas aussi une religion, malgré ce qu’en disent actuellement ses adeptes ? quel est le rôle des religions dans la vie psychique des êtres humains ? quel est leur rôle dans l’évolution d’une société ? les religions sont-elles encore nécessaires ? ne peut-on se passer de la religion tout en développant notre côté spirituel ? etc. Autant de questions auxquelles je m’attarde, sans doute pour mettre mes propres idées au clair, tout en sachant que ces questions touchent la plupart d’entre nous. Donc, cette première partie de mon livre est écrite comme un essai.

La seconde partie du livre est le " plat consistant ", le gros œuvre après le hors-d’œuvre. Il s’agit de l’histoire du Bouddhisme au Tibet, depuis son arrivée au Tibet (vers le 6ème PC) jusqu’à sa pratique actuelle, au Tibet. Pour engager cette partie de l’histoire, j’ai voulu planter le décor : qu’appelle-t-on le " Tibet " avant l’arrivée du Bouddhisme ? La géographie du Haut Plateau explique comment des êtres humains ont atterri si haut et si loin de tout, dans des régions qui sont devenues inhospitalières, alors qu’elles ne l’étaient pas lorsque les premiers venus s’y sont installés. Qui sont ces gens, d’où venaient-ils ?

On s’aperçoit que ce que nous appelons le " peuple tibétain ", sont des populations composites : les unes venant de l’Ouest (Asie centrale), les autres du Sud-ouest (vallée de l’Indus), ou du Sud-est (fonds des forêts birmanes), de l’Est (vallée du Yangzi), et du Nord (vallée du Fleuve Jaune). Cette diversité ethnique est encore visible aujourd’hui : d’une vallée à l’autre, l’architecture des maisons, les vêtements et même la langue, sont parfois différents. De ce fait, avant l’arrivée du Bouddhisme qui, au Tibet, a servi de ciment culturel et politique, le Haut Plateau tibétain était sillonné de populations de croyances et de cultures nettement plus variées. Leurs cultes étaient animistes et elles étaient influencées par une religion venue, semble-t-il, de l’Ouest (Asie centrale) : le Bön. Depuis le 4ème AC, il existait bien un petit royaume tibétain dans la vallée centrale du Yarlong (ou Brahmapoutre) avec la dynastie des Tubo, mais ce n’est qu’au 7ème PC que le roi SongTsen Gampo voulut agrandir son territoire. A la manière du célèbre Gengis Khan, le roi réunit les diverses populations du Haut Plateau en vue d’attaquer son puissant voisin, la Chine des Tang. Et c’est là que tout commença : la Chine repoussa les Tibétains, puis l’empereur des Tang offrit au roi tibétain sa fille en mariage.

Cette première alliance entre la Chine et le Tibet permit au Bouddhisme (école chinoise du JingTu) d’entrer à la cour royale du Tibet, où il resta coincé pendant quelques siècles. Au 9ème, la dynastie Tubo s’effrite et plonge les Tibétains dans l’instabilité politique, et ce jusqu’à l’arrivée des Mongols (13ème). Pendant ce temps-là, au 11ème, le Nord de l’Inde est assailli par des marées musulmanes. Or c’était justement dans le Nord de l’Inde que se trouvaient les plus importantes écoles du Tantrisme (ou Vajrayana formé en Inde vers le 6ème PC). Sous l’assaut des Musulmans, les maîtres tantriques fuient l’Inde et se réfugient de l’autre côté des montagnes de l’Himalaya : dans un Tibet sans foi ni loi. Le Bouddhisme, version tantrique, connaît alors une véritable explosion au Tibet : les maîtres importent les textes sacrés et les font traduire en tibétain (dont l’écriture est proche du sanskrit), les communautés tantriques se multiplient à vive allure, les écoles se subdivisent en de nombreuses sous-entités, dont les derniers nés (au 14ème) sont les plus connus : les Bonnets Jaunes. Les populations tibétaines, soumises jusque-là au bon vouloir des seigneurs et aux rivalités entre grandes familles de la noblesse tibétaine, se convertissent en masse au Bouddhisme et se mettent au service des communautés tantriques : la structure ecclésiastique du Tantrisme leur apporte sécurité et stabilité.
De cette manière, le Bouddhisme a permis d’instaurer au Tibet une société féodale. Le pouvoir est partagé entre la noblesse tibétaine et les communautés bouddhistes, plus de 90 % de la population est placée en servitude. C’est un système bien huilé qui va perdurer jusqu’à la moitié du 20ème siècle, pour le bonheur et le plaisir de quelques uns (noblesse et autorités tantriques) et au détriment de l’écrasante majorité (serfs et esclaves). L’arrivée des Mongols au 13ème ne va que conforter la structure féodale du Tibet ; les Mongols feront du Tibet une annexe de leur Empire chinois. Les Mandchous qui contrôlent l’Empire chinois du 17ème au 19ème divisent la Chine en 18 provinces ; depuis, le Tibet est une des 18 provinces chinoises.

Or, à la fin du 19ème, la Chine se vend par concessions successives et de plus en plus ridicules aux puissances occidentales. Le Tibet qui, grâce à la puissance de son pouvoir ecclésiastique, a amassé de grandes richesses, est convoité par les Anglais : le lieu de villégiature privilégié des lords britanniques pendant la saison des moussons - Darjeeling, Kalimpong, le Sikkim, etc. - sont autant de régions où aboutissent les caravanes de laine et de sel en provenance du Tibet. Constatant l’intérêt gourmand des Tsars russes pour le Haut Plateau, les Anglais ne font ni une ni deux : ils envahissent le Tibet, s’installent et ouvrent des comptoirs de commerce. Se retroussant les moustaches, ils jouent au bridge et au tennis devant le palais d’été du 13ème Dalaï-lama, principale autorité tibétaine à cette époque, sans omettre de l’inviter à une partie de badminton. Le grand Lama se trouble : Mandchous, Russes, Anglais, et même Japonais se pressent sur le pas de sa porte et louvoient dans les couloirs du Potala. " L’accord de Simla ", qui devait être signé en 1913, signe en réalité le désaccord entre la Chine, le Tibet et l’Angleterre : la Chine ne cédera pas le Tibet à l’Angleterre, le Tibet restera chinois ; plus tard, les Nations Unies approuveront.

Suite à la Seconde Guerre Mondiale, les Anglais sont remplacés par les Américains sur le Toit du Monde, et les parties de bridge par des boîtes de biscuits à l’huile d’arachide offertes par le président Roosevelt. Cette fois, le jeune 14ème Dalaï-lama est tiraillé entre, d’une part, la Chine communiste qui lui fait miroiter le développement économique du Tibet et une relative autonomie dans les prises de décisions concernant la politique intérieure du Tibet, et d’autre part, les Etats-Unis qui lui promettent une sécurité financière et logistique et une complète indépendance dans un futur à déterminer. Somme toute, il préfère les biscuits, même à l’huile de cacahuète. En 1959, il prend ses cliques et ses claques et s’en va avec ses tambours et ses trompettes, plus quelques carpettes, on ne sait jamais si elles commençaient à léviter. Ce que le Bouddhisme est devenu au Tibet suite au départ du Dalaï-lama, quelle a été son évolution, ses périodes difficiles, sa reconstruction, le regain d’intérêt de la Chine pour le BT, tout cela est relaté dans la fin de la seconde partie du livre. Vous l’aurez compris, ce second chapitre est une étude historique, fruit d’un long travail de documentation (voir biblio). J’ai voulu écrire cette partie, plus ardue pour le lecteur, dans un style naturel et laissant apparaître une progression dans le récit.

Le dessert, comme tous les grands desserts, plonge d’abord l’assemblée dans un profond silence, un recueillement presque méditatif, mêlé d’une certaine gêne, pour exploser ensuite en un fou rire général et se terminer en une bonne humeur communicative. Bref, je me suis beaucoup amusé dans le dernier chapitre et pour cause : dérision et autodérision étaient les fils conducteurs de ce pamphlet. Il retrace l’étrange parcours que le BT connut en Occident. Au 19ème, il fut recueilli avec ferveur par Helena Blavatsky, fille d’un colonel tsariste, et mise en contact avec des maîtres tantriques dès son jeune âge. Grâce à ses soins attentifs, les rites du BT vont servir, parmi d’autres pratiques ésotériques, à calmer les frayeurs de la bourgeoisie face à la montée du Socialisme.

Les successeurs de l’école de Théosophie fondée par Blavatsky ne sont autres que les nombreuses nébuleuses du New Age qui, dès le début du 20ème, défendront les thèses les plus " réactionnaires " : nostalgie des époques révolues, retour vers la terre-mère, culte de la race pure et des racines aryennes cachées dans les replis de l’Himalaya... un langage que l’idéologie nazie n’aura pas beaucoup de mal à récupérer avant et pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Pour le Dalaï Lama qui débarque en Europe fin des années 70, il valait mieux mettre ce passé récent au portemanteau des oubliettes. Avec l’aide de son généreux sponsor étasunien, il s’y est pris avec intelligence et patience : depuis 50 ans (un demi siècle !), la même histoire du pauvre roi-dieu déchu de son trône par l’horrible diable rouge à queue fourchue nous est servie au Mac Donald des mythes modernes, réveillant en nous le même archétype du bon père de famille qui acquit sa liberté et celle de son clan grâce à l’exil et à la souffrance, les mêmes clichés quant à la tolérance, la compassion, le détachement qui seraient les qualités innées du BT, le même déni systématique de l’histoire du Tibet, bref, le même manque de discernement dès qu’il s’agit de la question tibétaine.
Pourtant, dès qu’on se demande les raisons qui ont poussé les Etats-Unis à faire un tel cas de leur " citoyen modèle " (le Dalaï-lama vient de recevoir, des mains de G.W. Bush, la médaille d’or du meilleur citoyen américain, juste pendant que se tenait le congrès quinquennal du PCC !), la réponse est limpide : au lendemain de la " Grande Guerre ", il était une effigie idéale pour soutenir la lutte contre le communisme chinois. Puis, dans la foulée de la guerre du Vietnam et du mouvement hippie, le Dalaï-lama a mis ses efforts dans un " retour aux sources du Bouddhisme ", en nettoyant le BT de son aspect ésotérique et en le " philosophisant " (c’est depuis qu’on dit, chez nous, que le Bouddhisme n’est pas une religion mais une philosophie). Cela permit aux semi bourgeois intellectuels et post-68, que nous sommes, de ne plus " bêtement " croire en Dieu, mais d’adhérer au nouvel " athéisme qui embrasse l’absolu ". Qui plus est, le Bouddhisme, dans sa version dalaïste, ne demandait pas d’engagement, ce qui convenait parfaitement à notre égotisme.

Ce fut une étape délicate dans l’opération de séduction qu’entreprit le BT sur l’Occident intellectuel, mais ce fut une réussite, couronnée par un prix Nobel discerné au grand Dalaï en ’89, peu après les événements de la Place Tian An Men et la chute du Mur de Berlin ! Réussite totale pour le Dalaï-lama, à tel point qu’actuellement, une large majorité de la gauche intellectuelle, même celle qui se dit " progressiste " ou, encore plus, celle qui se dit " écologiste ", et même en accord avec la droite (dont on ne peut pas vraiment dire qu’elle soit intellectuelle) adhère sans réserve à ses discours. Mais si le Dalaï-lama met " l’Occident pensant " dans sa manche en utilisant sa propre religion, n’est-ce pas pour mieux servir les desseins des Etats-Unis : fragiliser la Chine, la déstabiliser de l’intérieur par nos assauts incessants du " politiquement correct ", pendant que les troupes américaines installent leurs bases militaires tout autour des frontières chinoises.

TABLE des MATIERES

Introduction
Chapitre 1 : le Bouddhisme avant son entrée au Tibet
1.1. L’enseignement originel du Bouddha, le Dharma
Siddhârta Gautama, le Bouddha historique. La Transcendance bouddhiste : un Au-delà de la souffrance Quelques originalités de la réflexion du Bouddha " Les Quatre Nobles Vérités et le Sentier aux Huit Embranchements ". Le karma et la loi de " Cause à Effet ".

1.2. Le Bouddhisme du Grand Véhicule, le Mahayana
Schisme fatal dans la communauté bouddhiste (1er AC). Le Petit Véhicule se dirige vers l’Asie du Sud-Est. Le Grand Véhicule ouvre ses portes à l’ésotérisme Principe de Vacuité, fondement des écoles du Grand Véhicule. Ecoles de la " Voie du Milieu " et de la " Pratique du Yoga ". La Vacuité bouddhiste et la physique quantique. Convergences entre Bouddhisme, Taoïsme et Relativisme. Divergences entre pensées bouddhiste et chinoise D’où nous vient la pensée de la Transcendance ? La poésie du " sentiment océanique ". Modèle chinois d’adoption de notre condition humaine. En Inde comme en Chine, le panthéon mahayaniste se multiplie. Le Tantrisme ou Vajrayana, ultime sursaut bouddhiste " Expérimenter " : Voie tantrique vers l’Eveil. Le Tantrisme : paradis perdu ou enfer retrouvé ? Fusion tantrique entre maître et disciple. Les divinités tantriques s’accouplent à leur shakti. Où donc se cache Siddhârta Gautama ?

1.3. Expansion du Grand Véhicule en Chine
Contexte de la Chine lors de l’arrivée du Bouddhisme (1er PC). L’entrée du Bouddhisme en Chine passe quasi inaperçue Idéologie des Han lors de l’arrivée du Bouddhisme. La pensée holiste des Han, source d’inspiration pour le Tantrisme ? A la recherche de l’unité perdue... ou acceptation de nos dualités ? Le Bouddhisme s’installe en Chine grâce à sa confusion avec le Taoïsme. Le Bouddhisme, pacificateur des populations du Nord de la Chine (3-6ème PC). Le JingTu, école bouddhiste la plus populaire en Chine. L’école du Vide, mais de quel " vide " s’agit-il ? Au Sud, les avis sont partagés entre " gradualistes " et " subitistes ". Indianisation du Bouddhisme chinois et naissance du Tantrisme en Inde Durant les Tang (7-9ème) : apogée du Bouddhisme chinois et contact avec le Tibet Première répression du Bouddhisme en Chine : l’édit impérial de 845 Le MiZong, ou " l’école du Mystère ", atteint le Tibet.
Chapitre 2 : Histoire du Bouddhisme au Tibet.

2.1. Paysages du Tibet avant l’arrivée du Bouddhisme.
Le Plateau tibétain entre déserts, précipices et autres monstres sacrés. Le Bön, religion autochtone du Tibet. Première phase du Bön, reflet d’une société tribale et matriarcale Polyandrie et démographie, de l’ancien Tibet au Tibet moderne. Seconde phase du Bön, naissance d’une doctrine influencée par l’Hindouisme. Le yungdrung, ou swastika, emblème du Bön.

2.2. Phase d’implantation du Bouddhisme au Tibet (7-9ème).
Le Bouddhisme chinois sert les ambitions de Songtsen Gampo, roi des Tubo. Les conquêtes des Tubo génèrent un changement de structure sociale. Le Bouddhisme, catalyseur du patriarcat tibétain. Padmasambhava, maître tantrique indien, devient le père du Bouddhisme tibétain. Première école du Bouddhisme tibétain : l’école des Nyingmapa. Troisième phase du Bön et sa division en blanc, noir et zébré Fin de règne des Tubo et premières persécutions bouddhistes.

2.3. Renaissance du Bouddhisme tibétain (9-11ème).
Le Bouddhisme tibétain se réinstalle peu à peu sur le Haut Plateau Une floraison de nouvelles écoles : Sakyapa, Kagyupa, Kadampa, et ceatera. Le tantra de Kalachakra ou du " Maître de la Roue du Temps ". Le Royaume de Shambala : mythe ou réalité ? Le Kalachakra revendique son authenticité L’Islam, ennemi principal du Bouddhisme tibétain Quels sont les autres ennemis de la " Bonne Doctrine " ? Le rituel de Kalachakra œuvre-t-il pour la paix dans le monde ? Le Tibet, l’écrin précieux des trois Véhicules. La population du Tibet subit les sévices de Kalachakra.

2.4. Expansion du Bouddhisme tibétain (12-13ème).
La dynastie mongole des Yuan annexe le Tibet à l’Empire chinois. Les Mongols se convertissent au Bouddhisme tibétain. Phagpa Rinpotché nommé " précepteur impérial du Tibet ". L’histoire du " Bardo Thödol ", le " Livre tibétain des morts ". Le Bardo Thödol à l’occidentale. Le Bouddhisme tibétain s’étend aux steppes mongoles.

2.5. La réforme du Bouddhisme tibétain (14-15ème)
Tsongkapa, réformateur du Bouddhisme tibétain et fondateur des Bonnets Jaunes. Retour à un " Gradualisme " modéré pour l’école des Bonnet Jaunes. Les trois étapes de la Voie du Milieu Mantra, mudra, mandala : voies sacrées de Réalisation. La petite porte du fond : voie douteuse vers la Réalisation. Le fulgurant succès des Bonnets Jaunes. Hiérarchie et discipline chez les Bonnets Jaunes. Le système des " tulkous " assure la succession et le maintien des biens.

2.6. Le règne des douze premiers Dalaï Lamas (15 -19ème).
Le titre honorifique de " Dalaï-lama " est conféré par Altan Khan Guerre civile entre écoles bouddhistes : le massacre de Drepung Construction du palais du Potala sous le règne du Grand Cinquième La dynastie mandchoue des Qing (1644-1911) place le Tibet sous son contrôle. La compagnie de Jésus rencontre le Bouddhisme tibétain. Guerre civile pour un Océan de Sagesse : second massacre de Drepung. L’établissement du " kashag ", assemblée gouvernementale tibétaine. Les Mandchous tracent les frontières de la province tibétaine. Code civil tibétain décrété par les Mandchous. Du 8ème au 12ème Dalaï-lama : un siècle meurtrier pour les Dalaï-lama ! Au 19ème, le Bouddhisme tibétain doit composer avec L’Empire britannique. La Russie des Tsars contaminée par le tantra de Kalachakra.

2.7. Le Bouddhisme tibétain sous influence occidentale (19-20ème).
Des slaloms périlleux pour le Grand Treizième ! Une demande d’indépendance du Tibet avancée par le 13ème Dalaï-lama. Quelle modernisation pour quel Tibet ? L’héritage spirituel et temporel du Grand Treizième. Le Bouddhisme tibétain s’allie à l’impérialisme nippon. En 1940, intronisation du 14ème Dalaï-lama.

2.8. Le Bouddhisme tibétain sous drapeau chinois (20-21ème).
En 1951, l’Armée Populaire de Chine arrive à Lhassa. Un début de règne difficile pour le 14ème Dalaï-lama. Le 14ème Dalaï-lama : " semi-bouddhiste, semi-marxiste " ? Guerriers du Bouddha, soldats de la Libération et agents de la CIA sur le Toit du Monde. L’organisation de la résistance tibétaine est soutenue par la CIA. Exil du Dalaï-lama : forcé ou volontaire ? Dharamsala, centre névralgique du mouvement pour l’indépendance du Tibet. Quelle démocratie à Dharamsala ? La première bévue de la Chine : l’Arunachal-pradesh. La Révolution Culturelle, qu’eut-elle de " culturel " ? Bouddhisme ou marxisme : risque de dérapage des " ismes " Une grave erreur du PCC : avoir voulu éradiquer les religions. Résurgence du Bouddhisme tibétain sur le Haut Plateau à partir des années 80. Les émeutes de 1987 et 1988 à Lhassa. Amélioration du niveau de vie pour les Tibétains. Sa Sainteté le Dalaï Lama, prix Nobel de la Paix. Un nouvel objectif pour le Dalaï-lama : la re-bouddhéisation de la Chine. L’encerclement de la Chine par les USA. La réponse de la Chine. Liberté de religion en République Populaire de Chine ? et le Fa Lun Gong ?

Chapitre 3 : Le Bouddhisme tibétain en Occident
3.1. Le Tibet, un mythe né en Occident
Quelques caractéristiques du Bouddhisme qui favorisent son implantation Contexte idéologique de l’Europe lors de l’arrivée du Bouddhisme tibétain (19ème). Le trait d’union : Helena Blavatsky, une étoile parmi les Tsars. La Société théosophique en marche contre le Matérialisme. Fin du 19ème, les touristes sont mal venus sur le Toit du Monde. D’Alexandra David-Neel à Lobsang Rampa, fils de plombier anglais. C.G. Jung et R. Wilhelm, un espoir pour l’orientalisme. Deux dissidents de la Théosophie : Krishnamurti et Steiner. Big Brother surveille les galaxies du Verseau. René Guénon : la " Tradition universelle " vient du Tibet ! Julius Evola ou le Bouddhisme tibétain au service du national-socialisme. L’Ahnenerbe en voyage initiatique au pays de Shambala " ...et si le Dalaï-lama devenait un criminel de guerre ! ", dit le Dalaï-lama. Le mythe de la " bonne guerre ", version zen " Le sabre qui donne la vie " : une expression de D.T. Suzuki. Le Bouddhisme au service de la Guerre Froide. Golden sixties et beatnik : " let it be ! ". Durckheim et Herrigel, deux constructeurs d’ego.

3.2. Usage postmoderne du mythe tibétain
La Bonne Doctrine s’implante au cœur de notre " matérialisme spirituel ". Chogyam Trungpa, précurseur de la vague dalaïste. La France, pays d’accueil du Bouddhisme tibétain en Europe. Les mauvaises fréquentations du Dalaï-lama. Une fracture intellectuelle nécessaire à l’Eveil. Du génocide ethnique au génocide culturel. Bio branchés, BT-light ou dalaïstes convaincus : de quelle gauche s’agit-il ? 1989, l’année de tous les dangers... et de la naissance d’Arte. Les " aimables fadaises " du Dalaï-lama. Il faut un ego surdimensionné pour adhérer au Dharma. Le Bouddhisme tibétain joue la carte du " retour aux sources ". Bouddhisme et Christianisme : deux religions de salut. Les dialogues interreligieux : une internationale contre le relativisme.

3.3. Critique de la bouddhomania actuelle
Phénoménologie bouddhiste et psychanalyse. Le Bouddhisme tibétain à la conquête du monde scientifique. Les pensées positives du Bouddhisme tibétain. Le dessein intelligent du Dalaï-lama. Le Bouddhisme tibétain jusqu’au cœur de nos écoles primaires. Bouddhisme tibétain et engagement social. " Se changer soi-même pour changer le monde ". Le Bouddhisme tibétain n’est pas une exception sur le marché des religions. Transcendance et concurrence en terre bouddhiste Le marketing du Bouddhisme tibétain.

Conclusion

Bibliographie
Par auteurs :
1. Andreyev A., " The Tsar’s Generals and Tibet. A propos of some ‘white spots’ in the history of Russo-Tibetan relations ", in " Tibet And Her Neighbours, A History ", ouvrage collectif sous la direction d’Alex McKay, Ed. Hansjörg Mayer, 2003
2. Ariès P., " Anthroposophie : enquête sur un pouvoir occulte ", Golias, 2001
3. Ariès P., " Les sectes à l’assaut de la santé, le pluralisme thérapeutique en danger ", Ed ; Golias, 2000
4. Arvon H., " Le bouddhisme ", Puf, Que sais-je ?,1998
5. Baker I., Laird T., " Le temple secret du Dalaï-lama ", Ed. de la Martinière, 2000
6. Banerjee B., " Kalachakra-tantra, A Critical Edition of Sri Kalacakratantra-Raja " (collated with the Tibetan version), Calcutta, Asiatic Society, 1985
7. Baran J., " La guerre sainte du Zen ", sur
http://www.zen-occidental.net/
8. Bareau A., " Histoire des religions, religions antiques, religions de salut (Inde et Extrême-Orient) ", Encyclopédie de La Pléiade, Gallimard, 1970
9. Bass C., " Education in Tibet, Policy and Practice since 1950 ", Zed Books, 1998
10. Bell C., " Tibet Past and Present ", Oxford University Press, 1927
11. Bernbaum E.M., " Der Weg nach Shambala ", Hamburg, 1982
12. Berzin A., " Kalachakra ", München, 1985 13. Bianu Zéno, " Krishnamurti ou l’insoumission de l’esprit ", Point Sagesses, Seuil, 1996 14. Billeter J-F, " Leçons sur Tchouang-tseu ", Ed. Allia
15. Billeter J-F., " Etudes sur Tchouang-Tseu ", Ed. Allia, 2004
16. Bishop P., " Dreams of power. Tibetan Buddhism in the Western Imagination ", London, 1993
17. Bishop P., " The Myth of Shangri-La, Tibet, Travel Writing and the Western Creation of Sacred Landscape ", The Athlone Press, 1989
18. Blavatsky H. , " La Doctrine secrète ", Adyar, 1976
19. Blofeld J., " Le Bouddhisme tantrique du Tibet ", Seuil Points Sagesse, 1970
20. Braun Tom, " L’affaire Harrer ", article Geloters, n°52 décembre 1997 (aussi sur le net)
21. Brown M., " The dance of 17 lives, the incredible true story of Tibet’s 17th Karmapa ", Bloomsbury, 2004
22. Burckner P., " L’euphorie perpétuelle ", Grasset, 2000
23. Campbell June, " Traveller in Space- In search of female Identity in Tibetan Buddhism " University Edimburg, London 1996
24. Capra F., " Le Tao de la Physique ", Ed. Sand, 1975
25. Chang Iris, " The Rape of Nanking : the Forgetten Holocaust of World War II ", Basic Books, 1997
26. Chen Qing Ying, " Tibetan history ", China intercontinental press, 2003
27. Cheng Anne, " Histoire de la Pensée chinoise ", Seuil, 1997
Tenzin, " The Truth about Tibet ", Imprimis, publication of Hillsdale College, Michigan, 1999
28. Choain J., " Introduction au Yi-King ", Ed. du Rocher, 1983
29. Choegyal Tenzin, " The Truth about Tibet ", Imprimis, publication of Hillsdale College, Michigan, 1999
30. Chögyam Trungpa, " Pratique de la voie tibétaine ", Point Sagesses,1973
31. Chögyam Trungpa, " Shambala , the sacred path of the Warrior ", New York, u.a., 1986
32. Chuluunbaatar, " Political, economic and religious relations between Mongolia and Tibet ", in " Tibet And Her Neighbours, A History ", ouvrage collectif sous la direction d’Alex McKay, Ed. Hansjörg Mayer, 2003
33. Press of Kansas, 2002
34. Conze E., " Le Bouddhisme dans son essence et son développement ", Payot et rivages, 2006
35. Cottin Heater, " George Soros, Imperial Wizard ", CovertAction Quarterly (n°74), 2002
36. Csoma de Körös A., " Tibetan studies ", a reprint of the articles contributed to the journal of the Asiatic Society of Bengal and Asiatic researches ", Budapest, 1984
37. Dalaï Lama, " La sagesse transcendante ", Kunchab, 2001
38. Dalaï Lama, " L’esprit de Bodh-gayâ ", Paris, Ramsay, 1999
39. Dalaï Lama, " L’univers en un atome ", Robert Laffont, 2006
40. Dalaï Lama, " The Kalachakra Tantra, Rite of Initiation for the Stage of Generation ", London, 1985
41. Dalaï-lama, " Le Sens de la Vie, réincarnation et liberté ", Ed. Dangles, 1996
42. David-Neel A., " Journal de voyage, Journal d’une parisienne à Lhassa ", Plon, 1991
43. David-Neel A., " Le Bouddhisme du Bouddha ", Ed. du Rocher, 1977 44. David-Neel A., " Les enseignements secrets des bouddhistes tibétains", Ed. Adyar, 1991
45. David-Neel A., " Textes tibétains inédits ", La Colombe, 1952
46. Davidson R.M. ; " Tibetan tantric Buddhismin the Renaissance, rebirth of tibetan culture " Columbia University Press, 2005
47. De Duve C., " Aux origines de la vie ", propos recueillis par D.Pestiau et D.Meeus pour " Solidaire ", 20/9/2006
48. De Duve C., " A l’écoute du vivant ", Odile Jacob, 2002
49. De Schutter X., " Les métamorphoses du divin ", Espace de liberté 50. Deane H., " The Cold War in Tibet ", CovertAction Quarterly, 1987 51. Dunham M., " Buddha’s warriors, the story of the CIA-backed tibetan Freedom Fighters, the Chinese Invasion, and the Ultimate Fall of Tibet ", Penguin, 2004
52. Ekvall R., " Religious observances in Tibet. Patterns and functions ", Chicago University Press, 1964
53. Engelhardt I., " The Ernst-Schaefer-Tibet-Expedition (1938-1939) : New Light on the Political History of Tibet in the First Half of the 20th Century ", in " Tibetan and her Neighbours, A History ", ouvrage collectif sous la direction d’Alex McKay, Ed. Hansjörg Mayer, 2003
54. Evans-Wentz W., " Le Bardo-Thödol, livre des morts tibétains ", Maison-Neuve, 1987
55. Evola J., " L’Etat de l’Ordre et les SS ", sur
http://www.juliusevola.it/
56. Feng You Lan, " Précis d’histoire de la philosophie chinoise ", Le Mail, 1992
57. Fernando Antony, " Bouddhisme et christianisme, parcours et enseignements croisés ", Editions In Press, 2002
58. French Patrick, " Tibet, Tibet, une histoire personnelle d’un pays perdu ", Albin Michel, 2005
59. Ga ZangJia, " Tibetan religions ", China intercontinental Press, 2003 60. Garillon J-L., " Vers une médecine quantique ", article dans " Alliance pour une Europe des consciences, mars-avril 2006 ", Suisse
61. Gelder S. and Gelder R., " The Timely Rain : Travels in New Tibet ", Monthly Review Press, 1964
62. Gen Lamrimpa (Lobsang Jampal Tenzin), " Transcending Time, an explanation of the Kalachakra Six-Session ", Guru Yoga, 1999
63. Gernet J., " Le monde chinois ", Ed. A. Colin, 1990
64. Gernet J., " L’intelligence de la Chine, le social et le mental ", Gallimard, 1994
65. Goetghebeur F., " Tout change, réflexion sur l’éthique et l’économie ", Kunchab, Ed. Yeunten Ling, 2004
66. Goldstein M., Siebenschuh W., Tashi Tsering, " The struggle for modern Tibet, the autobiography of Tashi Tsering ", An East Gate Book, 1997
67. Goldstein M.C., " A History of Modern Tibet, 1913-1951, The Demise of the Lamaist State ", University of California Press, 1989
68. Goldstein M.C., Dawei Sherap, Siebenschuh R.W., " A Tibetan Revolutionary, the Political Life and Times of Bapa Phüntso Wamngye ", University of California Press, 2004
69. Goldman D., " Surmonter les émotions destructrices ", Robert Laffont, 2003
70. Grunfeld T., " Tibet and the United States ", dans " Contemporary Tibet, Politics, Development and Society in a Disputed Region ", Ed. Barry Sautman and J.T. Dreyer, , East Gate Book, 2006
71. Grunfeld Tom, " The Making of Modern Tibet ", Zed Books, 1987
72. Gyurme Dorje, " Tibet Handbook with Buthan ", Footprint Handbooks, 1996
73. Harrer H., " Return to Tibet ", Schocken, 1985
74. Henry P., " Le Dharma de Saint Benoît, Bouddhisme, christianisme et la quête spirituelle ", Kunchab, 2002
75. Herrigel E., " Le Zen dans l’art chevaleresque du Tir à l’Arc ", Dervy Livres, 1970
76. Hilton James, " Les Horizons perdus ", Livre de Poche, 1961
77. Janssen T., " La méditation, c’est bon pour la santé de la planète ! ", article paru dans " Nouvelles Clés ", n°45, 2006
78. Jia Lan Po, " Nos ancêtres les Chinois, la préhistoire de l’homme en Chine ", Ed. France-empire, 1982
79. Jones T., " Ma guerre contre la guerre au terrorisme ", Flammarion, 2006
80. Jullien F., " Nourrir sa vie à l’écart du bonheur ", Seuil, 2005
81. Jullien F., " Procès et création, une introduction à la pensée des lettrés chinois ", Seuil, Des travaux, 1989
82. Jullien F., " Un sage est sans idée ou l’autre de la philosophie ", Seuil, L’Ordre philosophique, 1998
83. Lallemand A., " Les sectes en Belgique et au Luxembourg ", EPO, 1994
84. Lama Karta, " Introduction au Bouddhisme ", Publications Kunchab, 1995
85. Lama Kazi Dawa Samdup, " Le livre tibétain des morts ", Maisonneuve, 1979
86. Leloup D., " Méditer modifierait le cerveau ", article paru dans " Imagine " n°52, 2005
87. Lenoir F., " La rencontre du Bouddhisme et de l’Occident "., Fayard, 1999
88. Lewis Kim, correspondance avec Michaël Parrenti en juillet 1994 cité dans son article " Le Mythe du Tibet " paru sur le net
89. Lobsang Rampa, " Le troisième œil ", Albin Michel, 1957
90. Lombardo A., " Guénon ou l’orgueil d’être réactionnaire ", dans " La Padania ", janvier 2001 ou sur
http://www.centrostudilaruna.it/
91. Lopez Donald S., " Prisoners of Shangri-La , Tibetan Buddhism and the West ", the University of Chicago Press, 1998.
92. Lopez D.S., traduction en français du précédent : " Fascination tibétaine, du Bouddhisme, de l’Occident et de quelques mythes ", Ed. Autrement-Frontières, 2003
93. Lu Tsou , " Le secret de la Fleur d’or ", Librairie de Médicis, 1969
94. Maciocia G., " Les principes fondamentaux de la médecine chinoise ", Satas, 1992
95. Marx K., " Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel " (texte de 1843), sur :
http://www.marxists.org/
96. Maspero H., " Le Taoïsme et les religions chinoises ", Gallimard, 1971 97. Mathé Th., " Le Bouddhisme des Français ", L’Harmattan, 2005
98. Mestrum F., " Mondialisation et pauvreté. De l’utilité de la pauvreté dans le Nouvel ordre Mondial ", L’Harmattan, 2002
99. Milà E., " Les envoyés de Hitler au Tibet ", sur
http://www.voxnr.com/
100. Mutti C., " L’influence de Julius Evola en Hongrie ", dans " Pagine Libere ", avril 1997 ou sur
http://www.centrostudilaruna.it/
101. Needham J., " La science chinoise et l’Occident ", Seuil point Sciences, 1973
102. Needham J., " La tradition scientifique chinoise ", Ed. Herman, 1974
103. Newman J.R., " The outer wheel of time : Vajrayana buddhist cosmology in the Kalachakra Tantra ", Madison, 1987
104. Paquet P., " Le Dalaï Lama a perdu son précepteur ", article paru dans " La Libre Belgique " du 9 janvier 2006
105. Parenti M., " Le mythe du Tibet ", article sur
http://fraternitelibertaire.free.fr/
106. Pradyuumna P. Karan, " The Changing Face of Tibet : the Impact of Chinese Communist Ideology on the Landscape ", University Press of Kentucky, 1976
107. QingYongZhang, " A Secret History of Japan Coveting Tibet ", dans " China Tibetology ", Mars 2006
108. Revel J-F, Ricard M., " Le moine et le philosophe, le bouddhisme aujourd’hui ", Nil Ed., 1997
109. Ricard M., Trinh Xuan Thuan, " L’infini dans la paume de la main ", Fayard, 2000
110. Robinet I., " Histoire du Toaïsme des origines au XIVème siècle ", Cerf, 1991
111. Samten Karmay, " King Lang Darma and his Rule ", in " Tibet And Her Neighbours, A History ", ouvrage collectif sous la direction d’Alex McKay, Ed. Hansjörg Mayer, 2003
112. Sautman B., " Demographic ‘Annihilation’ and Tibet ", dans " Contemporary Tibet, Politics, Development and Society in a Disputed Region ", Ed. Barry Sautman and J.T. Dreyer, East Gate Book, 2006
113. Serres M., " Hominescence ", Le Pommier, 2001
114. Snelling J., " Buddhism in Russia, the story of Agvan Dorzhiev ", Shaftesbury, 1993
115. Spalding B.T., " La vie des Maîtres ", Robert Laffont, 1972
116. Still-Rever S., " Tantra de Kalachakra, le Livre du Corps subtil ", Desclée-Debrouwer, 2000
117. Suzuki, Fromm, Martino, " Bouddhisme Zen et psychanalyse ", Quadrige, Presses Universitaires de France, 1971
118. Tayé, Jamgön Kongtrul Lodrö, " Myriad worlds. Buddhsi Cosmology in AbhiDharma, Kalachakra and Dzog-chen ", Ithaca u.a., 1995
119. Temple R., " Quand la Chine nous précédait ", Bordas, 1986
120. Trimondi V. & V., " L’ombre du Dalaï Lama, sexualité, magie et politique dans le bouddhisme tibétain ", 1999, version française sur
http://www.trimondi.de/
121. Trimondi V. et V., " Hitler, Buddha, Krishna, Eine unheilige Allianz vom Dritten Reich bis heute ", Ueberreuter, 2002
122. Victoria B., " Le Zen en guerre, 1868-1945 ", Seuil, 1997
123. Wang Jiawei, Nyima Gyaincain, " The historical Status of China’s Tibet ", China Intercontinental Press, 2000
124. Wissing D.A., " Pioneer in Tibet, the life and Perils of Dr. Albert Shelton ", Ed. Palgrave Macmillan, 2004
125. Younghusband F., " India and Tibet ", Asian Educational Services, 1993
126. Zheng Shan, " A History of development of Tibet ", Foreign Langages Press, Beijing, 2001.

Par titres :
127. " Alice Bailey et la métaphysique de la race ", sur www.voxnr.com 128. " Bardo Thödol, le Livre tibétain des morts ", préface de Anagarika Govinda, Dervy-Livres, 1980
129. " Council for National Policy, Member Biography, Jesse Helms ", sur
http://www.sovereignty.net/
130. " Dalaï-lama bezingt lof van de glimlach ", propos recueillis par Sybille Decoo pour l’Agence Belga le 06-06-2006
131. " Dalaï-lama, quand les médias suivent le guide ", suivi de " Un boudeur chez les bouddhistes ", propos recueillis par J-L Van Lint pour " TL-Moustique " le 7/6/2006
132. " Dao De Jing ", Hua Zhong Li Gong Da Xue Chu Ban Zhu, Ed. de Wuhan, R.P.Chine, 1991
133. " Dixit Einstein, entre sciences et engagements ", Catalogue expo Bruxelles 2006, Ed. ULB
134. " Helena Blavtsky, la société théosophique et la réincarnation ", sur
http://www.samsara-fr.com/
135. " Himalaya - Tibet ", ouvrage collectif sous la direction de J-P Avouac et P. De Wever, CNRS Editions, 2002
136. " Histoire de la société au Tibet ", China Intercontinental Press, 1995 137. " Huang Di Nei Jing ", Tian Jin Ke Xue Chu Ban Zhu, Ed. scientifique de Tian Jin, R.P.Chine,1989
138. " L’évolution démographique au Tibet jusqu’à aujourd’hui et les tendances de demain ", Nouvelle Etoile, Beijing, 1994
139. " Le Dalaï-lama proclame sa foi dans la science et reconnaît connaître le stress ", article paru dans " Le Monde " le 15 novembre 2005 140. " Le monde selon... Mathieu Ricard ", sur
http://www.routard.com/
141. " Le Tibet, 100 questions et réponses ", Ed. de Beijing Information, 1988
142. " Les religions et la liberté de croyance en Chine ", Nouvelle Etoile, Beijing, 1997
143. " Nouvel Age, risques et dangers ", sur
http://www.spiritualite-chretienne.com/ pour la revue " Shambala Sun ", novembre 1996
144. " Tchouang-tseu, œuvre complète ", traduction, préface et notes de Liou Kia-hway, Connaissance de l’Orient, Gallimard, 1969
145. " The Dalaï Lama, Beyond Dogma : Dialogues aud Discourses ", Ed. Marianne Dresser, North Atlantic Books, 1996
146. " Tibet museum ", compiled by Tibet Museum, Encyclopedia of China Publishing House, 2001
147. " Tibet, la Roue du temps, pratique du mandala ", Catalogue expo Paris 1995, Actes Sud " Tibetan and her Neighbours, A History ", ouvrage collectif sous la direction d’Alex McKay, Ed. Hansjörg Mayer, 2003
148. " Tibetan Book of the Dead ", trad. De Thupten Jinpa et Graham Coleman, Penguin Books, 2005
149. " Tibetan review ", revue trimestrielle éditée à HongKong, Octobre 1995.

Sur le net :
150.
http://bouddhismes.info/4.html : archives de " Foreign Relations of United States "
152.
www.iiss.org/about-us : carte " US troop deployment " sur le site de " International Institute for Strategic Studies
153.
http://www.afforthecc.org/ : " Dalaï-lama et les pétitions " passé sur radio-canada le 19/10/2005
154.
http://www.berzinarchives.com/
155.
http://www.buddhaline.net/ : discours de Sa Sainteté le Dalaï Lama au Parlement Européen (1/11/01)
156.
http://www.cerbi.com/
157.
http://www.clio.fr/CHRONOLOGIE/chronologie_tibet_du_repli_a_l_ouverture_forcee.asp
158.
http://www.dalailama.com/ : site du Dalaï Lama
159.
http://www.darshan.fr.eu.org/
160.
http://www.karmapa-europe.net/
161.
http://www.maisondeshimalayas.org/
162.
http://www.mindandlife.org/ : site de l’Institut Mind and Life
163.
http://www.progressive.org/
164.
http://www.solhimal.org/index.php
165.
http://www.theepochtimes.com/ : site de " The Epoch Times ", journal du FaLunGong
166.
www.tibet.fr/site/gouvernement.php : site du gouvernement tibétain en exil et Free Tibet
167.
http://www.tibet-info.net/
168.
www.tibet-info.org/amisdutibet/ : site des " Amis du Tibet "
169.
www.trimondi.de/Kalachakra/literatur.ka.htm
170.
http://www.trimondi.de/ : forum critique sur le Kalachakra
171.
www.wikipedia.org/wiki/livre_des_morts_tibétains

Source :
ICI

Sunday, October 28, 2007

L’Orient luciférien et la spiritualité moderne

Selon Pauwels et Bergier :

" Tous ces mouvements : Rose-Croix moderne, Golden Dawn, Société du Vril allemande (qui nous amèneront au groupe Thulé où nous trouverons Haushoffer, Hess, Hitler) avaient plus ou moins partie liée avec la Société Théosophique, puissante et bien organisée. La théosophie ajoutait à la magie néo-païenne un appareil oriental et une terminologie hindoue. Ou plutôt, elle ouvrait à un certain Orient luciférien les routes de l’Occident. C’est sous le nom de théosophisme que l’on a fini par décrire le vaste mouvement de renaissance du magique qui a bouleversé beaucoup d’intelligences du début du siècle.

Dans son étude " Le Théosophisme, histoire d’une pseudo-religion ", publiée en 1921, le philosophe René Guénon se montre prophète. Il voit monter les périls derrière la théosophie et les groupes initiatiques néo-païens plus ou moins en rapport avec la secte de Mme Blavatsky.
Il écrit :

" Les faux messies que nous avons vus jusqu’ici n’ont fait que des prodiges d’une qualité fort inférieure, et ceux qui les ont suivis n’étaient probablement pas bien difficiles à séduire. Mais qui sait ce que nous réserve l’avenir ? Si l’on réfléchit que ces faux messies n’ont jamais été que des instruments plus ou moins inconscients entre les mains de ceux qui les ont suscités, et si l’on se reporte en particulier à la série des tentatives faites successivement par les théosophistes, on est amené à penser que ce ne sont là que des essais, des expériences en quelque sorte, qui se renouvelleront sous des formes diverses jusqu’à ce que la réussite soit obtenue, et qui, en attendant, ont toujours pour résultat de jeter un certain trouble dans les esprits. Nous ne croyons pas, d’ailleurs que les théosophistes, non plus que les occultistes et les spirites, soient de force à réussir pleinement par eux-mêmes une telle entreprise. Mais n’y aurait-il pas, derrière tous ces mouvements, quelque chose d’autrement redoutable, que leurs chefs ne connaissent peut-être pas, et dont ils ne sont pourtant à leur tour que les simples instruments ? "

C’est aussi l’époque où un extraordinaire personnage, Rudolph Steiner, développe en Suisse une société de recherches qui repose sur l’idée que l’univers tout entier est contenu dans l’esprit humain et que cet esprit est capable d’une activité sans commune mesure avec ce que nous en dit la psychologie officielle. De fait, certaines découvertes steineriennes, en biologie (les engrais qui ne détruisent pas le sol), en médecine (utilisation des métaux modifiant le métabolisme) et surtout en pédagogie (de nombreuses écoles steineriennes fonctionnent aujourd’hui en Europe) ont notablement enrichi l’humanité. Rudolph Steiner pensait qu’il y a une forme noire et une forme blanche de la recherche " magique ". Il estimait que le théosophisme et les diverses sociétés néo-païennes venaient du grand monde souterrain du Mal et annonçaient un âge démoniaque. Il se hâtait d’établir, au sein de son propre enseignement, une doctrine morale engageant les " initiés " à n’user que de forces bénéfiques. Il voulait créer une société de bienveillants.

Nous ne nous posons pas la question de savoir si Steiner avait tort ou raison, s’il possédait ou non la vérité. Ce qui nous frappe, c’est que les premières équipes nazies semblent avoir considéré Steiner comme l’ennemi numéro un. Les hommes de main du début dispersent par la violence les réunions des steineriens, menacent de mort les disciples, les obligent à fuir l’Allemagne et, en 1924, en Suisse, à Dornach, mettent le feu au centre édifié par Steiner. Les archives flambent, Steiner n’est plus en mesure de travailler, il meurt de chagrin un an plus tard. "
Le matin des magiciens

Steiner et Krishnamurti se séparèrent de la société théosophique. En retrouvant leur liberté et en échappant aux influences débilitantes d’une spiritualité ambiguë, les deux philosophes contribuèrent au progrès humain.

Les amateurs d’exercices spirituels devraient savoir que les méthodes de nombreux mouvements mystiques sont en réalité des programmes de conditionnement mental. De nos jours, une idéologie totalitaire se dissimule derrière la plupart des organisations qui se réclament de la spiritualité universelle. Il y a une collusion entre ces organisations et les puissances de l’argent.

Quand les nazis déclarèrent la guerre totale, ils firent disparaître de nombreux adhérents des sociétés initiatiques mineures. Ces sociétés constituaient des viviers dans lesquels les organisations véritablement secrètes cooptaient les éléments les plus aptes à servir la cause totalitaire. Les autres adeptes furent neutralisés ou éliminés. La persécution des théosophes, des rosicruciens, des francs-maçons sincères débuta au moment où l'Allemagne se laissa emporter par la folie guerrière de la dictature. Les sociétés hiérarchisées fonctionnent sur la guerre et la pauvreté.

Sunday, July 01, 2007

LA MORT VIOLETTE de G. Meyrink

Gustav Meyrink (1868-1932) n’est pas un romancier ordinaire. Ce maître des mystères pragois était un initié d’authentiques écoles de sagesse. Prague était depuis des siècles la ville fascinante des kabbalistes, des alchimistes et des initiés. L’œuvre de Meyrink recèle de nombreux enseignements ésotériques.

La mort violette, nouvelle publiée pour la première fois en 1922 à Leipzig, est probablement une mise en garde de Meyrink contre certaines confréries tantriques du Tibet.
Dans la mort violette, Lord Hannibal Roger Thornton, l’aventurier Anglais imaginé par gustav Meyrink, a une piètre opinion des Tibétains :
" Les Tibétains, songea-t-il, haïssent les Européens et gardent jalousement leurs secrets magiques grâce auxquels ils espèrent anéantir les orgueilleux étrangers quand l’heure aura sonné. "

L’ambition de Sir Roger est de connaître le secret des pouvoirs occultes d’une mystérieuse tribu tibétaine.
Dans une région himalayenne coupée du monde, un clan de magiciens, coiffés de chapeaux rouges, vénèrent un être diabolique et cruel en forme de paon. (Pour les bouddhistes Tibétains, le paon symbolise l’immunité aux poisons. Les plumes de cet oiseau sont omniprésentes dans les rituels tantriques.)
Sir Roger découvre à ses dépens le pouvoir du mantra des magiciens adorateurs du paon infernal. A cause de l’aventurier Anglais et de la presse, les voyelles mortifères se répandent en détruisant une grande partie de l’humanité.
Pour échapper à " la mort violette ", les humains sont obligés de se priver du sens de l’audition. Seuls les sourds survivent au fléau.

Sans se départir de son humour noir, Meyrink indique comment échapper à des processus de destruction de l’identité, à " la mort violette " qui transforme un individu en masse gélatineuse violacée. En effet, pour " survivre ", les spiritualistes doivent être sourds aux discours de gourous porte-parole de traditions dégénérées. Longtemps avant la vogue du bouddhisme tantrique, Gustav Meyrink connaissait certainement les dangers de traditions dévoyées.

Un apostat du lamaïsme a déclaré :
" J'affirme et je peux démontrer que les rites du Bouddhisme Tibétain sont négativement magiques, et que les répétitions lancinantes d'invocations ont un but précis, et dirai-je, une fonction scientifique. Ce que j'ai découvert a été corroboré par quelques clairvoyants, fort rares au demeurant. L'organisation du Lamaïsme est centralisée et hiérarchisée afin de répondre à des normes de magie collective. Les techniques de méditation et de visualisation n'ont pas pour but de libérer l'esprit mais d'émettre des flots d'énergie qui sont soigneusement canalisés et diffusés sur la Terre. "
Lire la suite : Les Contes de Fée du Tibet de Undercover

Lire la nouvelle de Gustav Meyrink, LA MORT VIOLETTE.

Thursday, April 12, 2007

Même si la nuit a été bien noire…


…Sept échos du tantra sont revenus à mon oreille



Nouvelle
Par Flavie Duquesne

Avant Propos
C'est le blog 1 (Kalachakra) de Bouddh@nar :
http://bouddhanar-1.blogspot.com/ , qui m'a d’abord interpellée. J’y ai trouvé des éléments qui correspondent sans doute à ma modeste expérience. Peut-être pourrais-je en dire davantage lorsque j'aurai laissé mûrir cela un peu plus. Mais, plutôt que de vous faire languir, voici les deux extraits qui ont eu de la résonance en moi :
1)"en des lamaseries écartées, [certains] pratiqueraient un vampirisme de grand style : ils attireraient par magie des voyageurs égarés et les convaincraient de se laisser mourir rituellement afin d'acquérir du mérite ou un " bon karma ", valable en une autre vie ! En réalité, les " moines " viseraient à leur prendre leur vitalité par osmose, au cours d'une agonie savamment allongée." Alexandra David-Neel
2) "le monde subtil est immense, son étendue et sa pénétration sont d'ordre cosmique ; des êtres venus de lointains univers interviennent sur notre terre car la plasticité de la substance subtile est totale. Des formes extrêmement puissantes, libres, étranges, mouvantes vont et viennent dans cet univers très proche du nôtre mais où les lois du temps et de l'espace sont différentes. [...] elles sont souvent d'une beauté indicible, mais la gloire et la splendeur n'implique pas nécessairement la valeur morale ; songez aux sectes étranges qui surgissent un peu partout à travers le monde, créées par des illuminés, sadiques ou masochistes, qui provoques une asthénie pathologique chez leurs disciples et, par hypnose, permettent les contacts avec les plans subtiles où règnent ces forces asuriques ténébreuses. "J.M. Rivère, " LETTRES DE BENARES ".
J'ai ôté de ces citations les brefs passages et les notations avec lesquels je n'étais pas vraiment en phase. Cela apparaît lorsqu'il y a des crochets [...]. Je n’ai gardé que ce qui a fait écho en moi à des choses que j'ai eu l'impression de subir, côté victime, pendant ma retraite bouddhiste de plusieurs années dans une tradition tibétaine.

Je n'ai pas pu encore la raconter, je n'avais pas les mots pour l'écrire, et personne de rationnel de toute façon n’aurait pu y croire.
Tout cela pour dire que je pense qu’ont agi pendant cette retraite spirituelle des phénomènes subtils un peu comme ceux évoqués ci-dessus - dans les citations 1) et 2).
Ma sensibilité se tourne vers une vision "poly" ou "multi", pour expliquer ces influences étranges ressenties pendant cette période. C’était comme si une multitude de forces, d'activités et d'êtres dans des champs complexes et vastes avaient interagi et que je n’en ai perçu que la résultante comme un effet unifié.
C’est aussi des rapports de forces complexes qu’il m’a semblé percevoir à demi, un peu comme dans la colonisation, la domination et la soumission des individus de nos collectivités visibles, à d'autres " individus " et collectivités, invisibles. Cela m’était devenu perceptible momentanément par le biais de l’ouverture spirituelle dans le silence.
Si j’ai perçu une sorte de force unique c’était, je le répète, sans doute la résultante de forces plus complexes, y compris d'oppositions dualistes dont je ne percevais que l’effet final en moi.

Je n'affirme ni n'exclue rien, cependant. J'ai même pu pendant une partie de ma retraite avoir l'impression de subir la prédation d'activités subtiles que je peux qualifier comme évoquant une impression évidente et somme toute unifiée de Mal, même si je me refuse à personnifier cela de peur de simplifier ou de caricaturer ce qui est sans doute plus sophistiqué et complexe.
Je ne sais donc toujours pas ce qui s'est passé, ni ce qui se passe aujourd'hui en filigrane de ces mondes du tantra bouddhiste. Mais ce que je commence mieux à sentir - grâce aux écrits des Trimondi, de Boudd@nar, de Christian Pose, de Marc Bosche ou en anglais de James & Tara Carreon sur l’American Buddha Online library - c'est que ce n'est pas du tout le bouddhisme rassurant et paisible qui nous était promis lorsque nous avons entrepris d’arpenter la voie ancienne du bouddha...
Tant que je n'ai ni des mots, ni des faits pour spécifier ces phénomènes il ne me sera pas possible d'écrire vraiment à leur sujet plus que ces quelques échos… littéraires.
Je me contente d'essayer de cultiver de vagues notions, de comprendre un peu mieux l'incompréhensible. Peut-être quelques autres paragraphes en sortiront-ils, un peu plus tard. Et je lirai aussi les nouveaux textes et témoignages dans les différents blogs de Bouddh@nar pour mieux comprendre.

1er écho)

Mandala Matrix
Mais pour ne pas clore totalement le sujet à ce point, juste une chose, comme çà, en passant : je pensais rencontrer un monde psychique et spirituel, antique, ancien et hiératique pendant ma retraite spirituelle.
Il est en effet apparu au début, un peu comme un décor, une toile peinte : les yidams, les mandalas et les formules des mantras apparaissant un peu en trompe l'oeil comme aux avants scènes.
Puis c'est - derrière - un autre monde qui s'est invité, comme s'il était une réalité plus active et efficiente, se " servant " de ces images traditionnelles et figées du bouddhisme himalayen.

Ce monde, qui s’est avéré au final prédateur et exploitif, n'avait rien d'antique, de vieux ou de traditionnel.
Il m'est apparu comme ultra moderne selon nos critères, un monde de technologies sophistiquées venues de " mondes " parallèles aux nôtres. Il était doté de sciences appliquées psycho somatiques subtiles agissant "par osmose". Elles servaient en particulier à prélever nos énergies subtiles, les échantillonnant par qualités.
Ces activités subtiles étaient dotées de " feed back " (capacités de rétroaction), de coordination et d'auto contrôle cybernétique, etc.

Il m'a semblé que ce monde psychique du tantra bouddhiste n'est pas seulement peuplé de vieux "démons" ou de vieilles "dakinis" rouges, mais mu par des activités de technologies, inconcevables encore pour nous, qui prélèvent notre vitalité subtile, nos énergies de conscience et de vie de manière rationnelle et organisée. Ces activités ne nous renvoient des leurres yoguiques et des images tantriques toutes faites que pour mieux brouiller les pistes, comme pour mieux se cacher derrière.
Le monde tantrique serait habité par une réalité technologique subtile, une bio science exploitive venue d'autres mondes, d'autres dimensions imperceptibles de l'expérience consciente et collective, dont nous n'avons encore aucune idée.

Nous ne serions ainsi pas seulement le "bétail des dieux", comme l'écrit le voyageur tantrika Daniélou. Nous ne serions pas seulement le bétail humain trait pour le lait de notre vitalité et de nos énergies subtiles. Nous serions aujourd’hui dans une sorte d'élevage industriel imperceptible, dont les clôtures barbelées nous sont invisibles, reliés à des dimensions peuplées de collectivités inaccessibles. Leurs activités autonomes s'installeraient progressivement et perceptiblement dans les canaux et plexus subtils à l’intérieur du corps, en particulier lors de l'adhésion au tantra et de l'ouverture dévotionnelle.
Comme vous le voyez personne ne pourra y croire un seul instant, en-deçà de la faculté imaginative suscitée par l’évocation littéraire. Il est impossible de le prouver ou d'en apporter la moindre présomption de preuve.
De plus je ne suis pas sûr des limites, ni des enjeux réels de ces phénomènes s'ils existent, ni qu'ils soient strictement limités au monde tantrique.
En particulier l’éveil spontané de la kundalini s’apparente aussi à ces phénomènes en terme de symptômes perçus. Il est donc bien difficile chez un tantrika de différencier les activités subtiles qui ressortissent de l’ouverture à sa lignée de lamas, et ce qui est dû à l’activation autonome et universelle de la kundalini en lui.

Ceci étant dit, nous n'avons que 5 ou 6 sens, nous ne percevons que 3 ou 4 dimensions.
Si d'autres dimensions existent en plus, et en parallèle, d'autres sens nous seraient nécessaires pour percevoir ces bandes de fréquence de réalité qui sortent des capacités de notre "tuner" cognitif.
Si d'autres mondes conscients disposent de ces sens dans ces dimensions supplémentaires, ils nous perçoivent et peuvent nous rencontrer sans que la réciproque soit vraie, comme s'ils nous voyaient à travers un miroir sans tain, et que nous ne pouvions les voir.

Certains de ces mondes, de ces " êtres " conscients, ou de leurs collectivités nous sont sans doute familiers sans que nous puissions jamais connaître leur vrai visage.
Ceux-là sont sans doute amicaux, agissant comme de bienveillants jardiniers dans notre monde primitif d'hommes, nous gardant des obstacles invisibles ou de ces prédateurs.

Mais il ne serait pas impossible que dans le vaste cosmos, et surgies d'autres dimensions, des mondes moins généreux s'intéressent à notre force de vie, de conscience, à notre potentiel humain collectif et individuel, juste pour le prélever, comme nous le faisons ici pour du lait, du miel, du pétrole, du gaz ou du bioéthanol…

Un gisement à exploiter, en somme ? Et les mandalas du tantra ne seraient-ils alors que des " machines à traire ", les mantras : des " foreuses " et les yidams : des " entonnoirs " pour aspirer, échantillonner, réunir les flux ainsi prélevés, et prendre à notre monde humain, par osmose, le meilleur de lui-même, sans que nous n'en vissions rien ? C’est sans doute plus complexe, comme nous allons le voir maintenant. Il y a aussi une forme d’échange qui prend place dans ce processus, qui n’est donc pas à sens unique.

2ème écho)

BioTech & psychoTech

Etonnamment j’avais en quelque sorte été informée de vive voix de cette possible réalité juste au commencement de ma retraite spirituelle.
Le lama, une femme, m’avait accompagnée. Elle m’avait permis de m’y préparer. Elle était d’habitude assez économe de ses mots. Et j’avais été très étonnée lorsqu’elle m’avait demandé, en substance, et juste avant le commencement de ma période contemplative :

- " Aimeriez-vous avoir un microprocesseur implanté sous la peau ? "

C’était, il faut le préciser, la période où on avait annoncé, je crois, aux informations que cette perspective était envisagée dans le futur pour diverses applications médicales ou sécuritaires.

Un peu interloquée de cette curiosité scientifique et technologique, très inattendue chez ce lama assez classique d’ordinaire dans ses thèmes d’enseignement public, j’avais marqué un imperceptible temps, à cause de l’étonnement.
Puis j’avais répondu spontanément et brièvement quelque chose comme :

- " Non, quelle horreur, çà me déplairait… "

Et le lama, avec un imperceptible sourire, de m’expliquer posément, et doucement, comme pour m’en convaincre, qu’elle pensait que ce serait très bien pour elle, voire pour d’autres, d’avoir un microprocesseur implanté sous la peau. Ce serait très pratique, etc.
Je me souviens très bien de cette conversation, car si la question m’avait interloquée, la réponse m’avait encore surprise davantage.

Tout l’essentiel avait été dit en quelques mots par la moniale. Et c’est donc pendant, et surtout après ma retraite, que j’ai repensé à ses propos. J’ai songé à ce qu’ils sous-entendaient probablement de la compréhension par le lama de l’emprise d’une sorte de biotechnologie subtile, miniaturisée, agissant depuis l’intérieur du corps et de ses canaux subtils. Le lama semblait savoir que ce n’était pas un monde ancien qui agissait pendant une telle retraite. C’était un monde inconnu certes, mais venant plutôt du futur biocybernétique que du passé mythologique…

Songeons que cette éventualité, même étonnante, n’est pas si absurde.

Qui aurait pu croire, il y a cent ans que l’Internet, le mobile 3G1/2, le WiFi, le WiMax, le système GPS, les puces RFID de localisation à fréquence radio, la télé multicanaux numérique, les écrans tactiles, les supercalculateurs électroniques, la chirurgie à distance assistée par satellite, les nettoyeurs à ultrasons, les nano pompes existeraient un jour, c'est-à-dire aujourd’hui ?

Alors est-il si farfelu d’imaginer que, dans d’autres dimensions, d’autres consciences que celles de nos frères et soeurs humains utilisent aussi des interfaces de communication et d’activité avancées, tout aussi facilement que nous utilisons déjà les webcams, la visiophonie ou les emails ?

Avec l’Internet nous pouvons ne jamais rencontrer nos correspondants, et n’avons que l’interface et l’outil numérique pour nous relier.
Pourtant nous communiquons. Nous nous voyons en images. Nous échangeons, parfois à des milliers de kilomètres de distance les uns des autres. Nous ne savons pas où habite tel correspondant Internet, ni parfois quel est son vrai nom, ni son vrai visage. Mais nous savons qu’il existe.

Est-il si extravagant d’imaginer que ce que nous appelions hier des divinités, des dieux, des entités spirituelles, des démons ou des asuras, pourraient être des collectivités et des consciences parallèles à notre univers physique, voire entremêlées (" intermeshed ") avec lui sur d’autres bandes de fréquence de la réalité ?

Elles seraient dotées de moyens de communication et d’activité subtiles, comme nous le sommes déjà des nouvelles technologies de l’information, de la communication et de la nanotechnologie.

La différence est que ces moyens seraient plus avancés, plus évolués. Ils agiraient aussi par des activités à distance dans notre vie psychosomatique, par exemple à la confluence de notre biologie et de notre psychologie, au niveau des souffles et des énergies subtiles. Ils nous resteraient imperceptibles en général, sauf par certains de leurs effets.

Nous ne rencontrerions jamais ou presque le visage réel de ces mondes et des consciences qui les habitent, faute de récepteurs sensoriels adaptés à leurs dimensions. Car la vue, le toucher, l’ouie, l’odorat, le goût sont inadaptés. Ce sont des sens incomplets, voire rudimentaires, et même la pensée est inadaptée, elle aussi, pour percevoir et comprendre ces dimensions.

Nous serions juste exposée à leurs activités à distance. Nous en recevrions dans le meilleur des cas quelques images adaptées à notre compréhension. Ces mondes déposeraient en nous et au cours de nos expériences spirituelles, des images, des compréhensions partielles, des allusions, des indices comme autant de contes pour enfants, afin que nous puissions grandir et commencer un peu à comprendre.

C’est en cela aussi qu’il y aurait échange entre ces mondes parallèles et nous. Si nous prêtons ou donnons sans le savoir le meilleur de nos énergies aux activités imperceptibles qui les prélèvent, nous recevons parfois comme des intuitions imaginatives que, depuis ces univers parallèles, des consciences bienveillantes déposent en nous par le jeu d’activités bio cybernétiques adaptées à notre situation et à notre constitution psychosomatique.
Mais cette compréhension a des limites, celles de nos sens et de notre entendement, limités par les notions de l’espace et du temps... Imaginez une fourmi qui se promène sur le clavier de notre ordinateur à la maison : difficile pour nous de faire comprendre à la petite fourmi ce qu’est un clavier AZERTY, ou à quoi sert une telle machine, n’est-ce pas ? Peut-être sommes-nous comme de petites fourmis, marchant sans le savoir sur des " claviers d’ordinateur " qui nous sont incompréhensibles …

Mais tout comme sur Internet on trouve le meilleur comme le pire - des meilleures recettes de cuisines aux plus abjects sites violents - il est plausible aussi que ces activités subtiles soient tout aussi contrastées, et leurs raisons d’être aussi.
Ces activités nous restent en général imperceptibles ou presque, et bien entendu leurs " ingénieurs " et leurs " usagers " depuis d’autres champs de réalité nous restent d’autant plus énigmatiques.
Alors si nous ne voyons rien, croyons-nous le plus souvent qu’il n’y a rien de caché derrière le voile de l’apparence matérielle. Et peut-être cela nous rassure-t-il et nous rend-il la vie plus simple.
La science fiction, même si je n'en suis pas amateur, de Matrix à Star Wars, a depuis longtemps l'intuition de ces phénomènes. Sont-ils ainsi, tels que les artistes et les réalisateurs nous les décrivent ? Sont-ils aussi au coeur du tantra bouddhiste ?

Et pouvons-nous aussi compter sur des mondes, des guides bienveillants, des pédagogues subtils, venus eux aussi d'autres dimensions contiguës à notre univers physique, pour nous éviter les pièges invisibles ?

3ème écho)

Et les shadoks pompaient…

Les lieux collectifs du tantra pourraient être des interfaces entre ces mondes humains et invisibles. Pour le meilleur comme pour le pire. Car des communautés du tantra pourraient aussi être de simples pièges dorés, colorées et parfumés.

Un joli rinpoché gigote et sourit sur son siège surélevé. Il est vêtu de brocards, de soieries. Mais il est lui-même prisonnier, et – depuis son enfance - l’otage aimable d’un de ces mondes invisibles moins aimables. Il est dans sa petite cage tout aussi invisible. Elle est installée bien au milieu du dispositif, comme le petit poisson d’appât est accroché à l'hameçon au bout de la ligne.

Musiques, alcool, sucreries, sexe tantrique (ganacakra) seraient d'autres appâts pour mieux attirer les foules naïves aux tsoks, aux rituels, aux initiations et après exploiter celles et ceux qui auraient vraiment mordu à l'hameçon.
Là , après des années de retraites collectives, de répétitions de rituels et de mantras, les adeptes les plus offerts à leur prédilection du tantra deviendraient tels des automates, vides, et de plus en plus sans âme, sous la houlette d’un éventuel monde invisible.
Peu à peu ils se seraient laissés piloter par des activités subtiles régissant leurs désirs au prétexte de les satisfaire. Elles continueraient de prélever le meilleur de leur esprit, de leur conscience et de leur énergie vitale subtile. Ce seraient des yoguis malgré eux, en somme.

De manière virale, ces yoguis transformés par leur pratique, indulgents avec elle, prélèveraient l’énergie subtile chez leurs relations, proches, conjoints, enfants.
Ce prélèvement se ferait par le truchement des soi-disant souhaits altruistes, prières au lama, pratiques de " lodjong ", visualisations de divinités et récitations dédicacées de mantras, etc.
La puissance de prélèvement et de prédation de ces pratiques réside dans le fait que celui qui les accomplit se persuade qu’il fait le bien de celui à qui il les " offre ". Alors il en fait trop, mettant beaucoup de passion et de désir dans ses pratiques. Ces dernières deviennent comme des énergies, des outils, voire des armes pénétrantes dans la délicate constitution des personnes qui en sont les inconscientes victimes.

En réalité le tantrika ne fait trop souvent que violer l’intimité subtile, sans l’autorisation ou la compréhension de la victime. Il pénètre abusivement sa constitution délicate au prétexte d’aider l’autre, accède à ses meilleurs mérites et se mêle à sa belle énergie, voire l’échange avec lui en prenant la part du lion, fort de sa certitude de " faire le bien ". Tout cela en croyant très fort qu’il dispose de la " bénédiction du lama ", du " bouddha ", du " dharma " et je ne sais qui encore…

Si les adeptes du tantra arrivent à convertir des proches, peuvent-ils favoriser l’implantation des activités subtiles autonomes du tantra dans le continuum psychosomatique de ces personnes, activités qui les videront à leur insu plus avant de leurs énergies stables de vie.

Ce serait la fonction de certaines communautés d’adeptes du tantra de constituer des portes d’entrée pour ces activités subtiles, afin de les diffuser de manière descendante et radiante, du haut vers le bas de la hiérarchie lamaïste, et du centre vers sa périphérie.

Ce serait le désir, la promesse tantrique, la passion pour les expériences yoguiques qui seraient utilisés pour pénétrer la constitution subtile des adeptes, de leurs relations, et y maintenir les activités subtiles.
Ces activités finiraient par habiter de plus en plus la personne dépendante, effacer progressivement ses empreintes de moralité humaines, lever ses inhibitions, sa retenue, et celle de son éducation.
Avec des adeptes désinhibés, les activités subtiles pourraient ainsi agir de proche en proche sur les autres pour prélever l’énergie de leurs relations sociales. Les victimes seraient donc disciples, amis, voisins, collègues, parents, visiteurs, nouveaux bouddhistes fraîchement convertis. Elles seraient totalement inconscientes de ce qu’elles subiraient.

C’est la force de la passion, sa consistance, sa fermeté augmentées par la pratique et l’imagerie des yidams, en particulier semi courroucés ou courroucés, qui serait utilisée par des yoguis dévoyés, pour percer plus efficacement les défenses et protections naturelles dont chacun dispose au quotidien.

Un tantrika sans scrupule, passionné et aguerri, pourrait ainsi accéder aux ressources psychosomatiques plus douces et délicates de ses victimes, surtout si celles-ci sont dans un processus d’ouverture au tantra ou de dévotion à ses représentants.

C’est la confiance, la douceur, la gentillesse, la naïveté et la disponibilité qui exposeraient les victimes à être prélevées, abusées, exploitées et vidées de leur énergie subtile et de ses précieuses ressources pourtant les plus stables, avant d’être abandonnées lorsqu’elles ne seraient devenues inutiles et sans ressort.

Il est donc naturel que les femmes soient plus exposées à être des victimes potentielles, ainsi que les enfants, les adolescents, les personnes vulnérables, intuitives, artistiques, fragiles, au psychisme sensible voire même perturbé.

La jeunesse et son rayonnement, sa vitalité et son énergie seraient visés en priorité. Ces qualités correspondent à des ressources subtiles, suffisamment stables pour accompagner pendant des années la personne, et existant entre l’état de matière et celui d’énergie, ou pour dire mieux un peu matière un peu énergie.
Elles sont stockées sous une forme qui peut sembler " fluide ", avec une certaine " viscosité ", selon la tradition du tantra, dans les tiglés. Ce sont des grains et gouttes de vitalité situés en maillage serré, à certains points de convergence des tsas ou canaux subtils. Ces grains s’assemblent ainsi en grappe dans des plexus situés dans les chakras majeurs et mineurs, en particulier le long de l’axe médian du corps. Mais ils sont aussi disséminés dans le corps physique. Certains tiglés sont bien plus grands, quasi sphériques et isolés. Ils ont sans doute des fonctions spécifiques.
Les yoguis avides seraient les perceurs de coffre-fort et les intermédiaires pour accéder à ces ressources intérieures des victimes.
L’ouverture confiante et naïve des victimes faciliterait le sinistre travail des prédateurs. Ces derniers serviraient donc aussi de canal pour le retour des énergies volées vers ces mondes parallèles.
Ces yoguis, contrôlés par ces activités du tantra jusques dans leur vitalité intérieure, ne pourraient garder pour eux-mêmes ces mérites subtils dérobés. Ils en seraient encore plus vite dépossédés au profit de la hiérarchie du mandala au dessus d’eux, qui y goûterait intensivement au passage. Puis ces énergies disparaissent au profit des invisibles et énigmatiques " promoteurs " d’autres univers parallèles qui pilotent tout ce processus avec des activités autonomes intermédiaires bio-cynernétiques.
Le fait de ne pouvoir jouir longuement du fruit de leur piratage subtil rendrait des yoguis encore plus frustrés, allant d’une prédation de victime à l’autre avec une avidité de plus en plus grande, maintenus secrètement dans un appétit de nouvelles sensations yoguiques, jamais totalement assouvies. Des serial predators en somme.

Ce flux d’énergie, lorsqu’on le considère dans son aspect collectif, remonterait donc de la base vers le haut du mandala, et de sa périphérie vers son centre. Il serait de plus en plus intense et concentré lorsqu’on atteindrait les étages supérieurs et centraux du mandala.
Le mandala serait ainsi un vortex, un aspirateur d’énergies humaines subtiles, générant collectivement une forte diminution des énergies chez les victimes dans sa base et sa périphérie sociales, et les faisant passer par son centre et son sommet lamaïste.

Je résume à nouveau :

  1. Flux descendant. Le mandala diffuse des activités subtiles par l’intermédiaire des yoguis qu’il a transformés en vecteurs de son influence. Ces activités, par le biais des mantras, rituels, préliminaires, etc. pénètrent puis ouvrent la constitution subtile, tant des yoguis que de leurs victimes, et elles prélèvent le meilleur de leurs énergies psychosomatiques.

  2. Flux remontant. Des yoguis avides de sensations yoguiques et des extases du tantra servent de canal retour pour l’énergie subtile. Ils ne font que la goûter fugitivement, pour ainsi dire " en streaming " sans pouvoir la charger et la conserver en eux, tant ils ont déjà été profondément transformés dans leur constitution subtile. L’énergie prélevée qui a été échantillonnée remonte ainsi rapidement par le centre du mandala et ses hiérarques, vers les mondes imperceptibles qui en sont les promoteurs.


Marc Bosche a pu décrire un mandala collectif du tantra en des termes assez proches comme une machine Z sur son site bouddhismes.info : http://bouddhismes.info/18.html . Je me suis librement inspirée ici de son texte afin de mieux étayer la présentation ci-dessus.


Je craignais vraiment de passer pour une cinglée de première classe avec mes histoires, en les racontant et de perdre le dernier crédit que j'avais encore chez mes amies !!!
Je n'ai que des images, des impressions, et désormais uniquement leurs souvenirs de ces années de retraite spirituelle.
Je n'ai donc que des suppositions désormais, mais elles n’ont pas été balayées d'un revers de plume en lisant les blogs de bouddh@nar :
http://bouddhanar.blogspot.com/ , où j’ai trouvé des informations convergeant souvent avec mes propres expériences.

De plus une réalité peut avoir plusieurs facettes, selon le point de vue de l'observatrice : il peut y avoir une facette sociale, une facette psychologique, une psychique, une spirituelle, une psychiatrique, une énergétique, une scientifique, une technologique, etc. etc.
De plus chaque observateur peut avoir des évidences : deux scientifiques ne verront pas le même phénomène de la même manière, idem pour les autres points de vue.
Ce serait d'ailleurs intéressant de décrire une expérience spirituelle de diverses manières : comme un médium, un mystique, un ésotériste, un amateur de science fiction, un psychiatre, un bouddhiste, un chrétien, etc. etc.
Et puis nous voyons bien que chacun interprète aussi à sa manière, selon ses horizons, ses propres expériences.
Tout cela pour dire que le tantra bouddhiste peut être lu de diverses façons, qui ne s'excluent pas forcément, et peuvent même se compléter.
Par exemple un cône vu d'en haut est un cercle avec un point au centre, vu de côté c'est un simple triangle. Alors cercle ou triangle ? Ni l'un ni l'autre, car c'est l'un et l'autre, puisque c'est un cône.
Il faut pouvoir circuler autour pour mieux le percevoir, adopter divers points de vue, n'est ce pas ?

4ème écho)


No matter how dark the night has been


Ma brève et simpliste lecture esquissée ici n'est donc pas la seule, et j’ai lu celle-ci sous la plume de bouddh@nar :

" Il existerait des groupuscules d'êtres humains pervers et dégénérés qui bafouent tous les principes moraux et ne reculent pas devant le crime sadique et rituel, selon la plus infâme magie noire. "

Je ne peux pas exclure cet argument, j'ose espérer qu'au sein du tantra bouddhiste, il s'agit de dérives individuelles plutôt que celles de groupes entiers. Même s'il semble que les rituels partagés aux visualisations étranges et inquiétantes soient pratiqués, j'espère que la plupart les vivent sans insister sur le côté obscur et dominateur, sans les instrumentaliser pour en faire des armes psychiques à destination.
J'espère que la plupart des adeptes sont au fond ni meilleurs ni pires que l'humain ordinaire, des gens convenables qui ne voudront pas faire de mal aux autres par leur pratique.Mais on ne peut pas exclure la présence d'individus moins bien motivés, ou dénués de scrupules. On ne peut donc pas exclure cette hypothèse pour cette raison qu'un individu violent et pervers peut, à la tête d'un groupe, infléchir le comportement de ses disciples, comme l’a décrit Marc Bosche sur le site bouddhismes.info :
http://bouddhismes.info/2.html , http://bouddhismes.info/14.html .

Voici un petit texte que j'ai trouvé récemment dans une autre page de http://bouddhismes.info/ : http://bouddhismes.info/2.html et que je ne résiste pas au plaisir de copier ici, afin de témoigner cette communauté d'intérêt pour ces questions :

" Afin de mieux suggérer le sens de ce que nous écrivons ci-dessus, voici un autre éclairage, avec le sentiment qu'exprimait récemment le réalisateur du film Inland Empire au micro de France Inter pour la sortie de ce film dont le titre évoque aussi ce monde subjectif et intérieur. David Lynch répond à une question de Frédéric Bonneaud sur la présence du mal dans ses films (France Inter 07-02-2007) :

Question de Frédéric Bonneaud : " Il y a quelque chose dans vos films, toujours, qui est un peu étonnant c'est la présence du mal. Est-ce que vous pensez que le mal existe ?

"Réponse de David Lynch (traduction française) :" Le mal, la négativité, on dit que ce n'est que des ténèbres. Et quand on dit " Et c'est quoi les ténèbres ? " on comprend que finalement ce n'est rien, c'est l'absence de quelque chose. Et même si la nuit a été bien noire, quand le soleil se lève de nouveau, naturellement les ténèbres disparaissent. Le soleil n'a pas d'effort à faire pour cela. Par sa nature même le soleil efface les ténèbres. Quelle lumière pourrait-elle effacer le mal et la négativité ?

"Version originale (en anglais) :" Evil and negativity, they say is just like darkness. And then, when you say : "what is darkness ?" you realize it's nothing ; it's the absence of something. No matter how dark the night has been, when the sun comes up, automatically, darkness disappears. The sun does not even need to try. Just by its nature it removes darkness. What light would remove evil and negativity ? "

5ème écho)


Tu le tiens par la barbichette


La vidéo des enfants d’un juge mise en ligne sur les blogs de Bouddh@nar (Samsara Vision) : http://bouddhanar-9.blogspot.com/2007/04/les-lites-et-la-magie-noire-les-enfants.html, à cet égard, a été un choc pour moi. Je n'arrive pas à concevoir que faire souffrir les autres puisse donner du plaisir, que faire le mal à autrui puisse faire du bien à celui qui fait souffrir l’autre. Mais apparemment on est au coeur du sujet. Si pour certains dans la société civile ce sadisme existe, comme cela semble avéré en voyant la vidéo indiquée ci-dessus, alors dans le tantra cela pourrait aussi exister. Car en prônant l'absence de morale et le dépassement des convenances, le tantra risque en effet d'inviter certains de ses adeptes dans les directions bizarres de la cruauté...
Est-ce marginal et est-ce lié à quelques personnes enclines à ces tendances regrettables ? Ou est-ce inscrit au contraire dans la trame même du rituel tantrique courroucé, et si c'est le cas dans lesquels ? Je n'en sais rien. Je ne connais ni le contenu en français des rituels des protecteurs, ni vraiment cet instinct de prédateur, qui m'est comme à beaucoup d’entre nous heureusement étranger. Alors, je ne vois pas aujourd'hui comment avancer sur ces points essentiels.


Les Européens, sympathisants plus ou moins de fraîche date, ne se rendent sans doute pas compte où ils mettent les pieds, et il est possible que bien des disciples ne peuvent non plus imaginer ces turpitudes. Quant à ceux qui y sont amenés petit à petit s'il y en a, à l'occasion d'une retraite en groupe ou de la fréquentation d'un droupkang par exemple, ils peuvent hélas être amenés petit à petit vers ces visualisations "free style" prédatrices, s'ils ont un étrange " lama " qui s'y adonne éventuellement.

Je suppose qu'en fait le disciple découvre à un moment donné que ces images de protecteurs armés jusqu'aux dents peuvent servir comme dans un jeu vidéo où l'on s'identifie à des héros musclés. Il leur suffit d'adopter le look décomplexant du protecteur pour que ce ne soit plus "eux" qui commettent les actes visualisés les plus choquants, mais le protecteur à travers eux.


La porte s'ouvre alors vers une sorte de dépossession de soi, au service d'instincts de satisfaction basés sur la libération des inhibitions. Et si un jour le passage à l'acte se faisait sur des victimes, ce serait peut-être le fait pour eux de s'y être accoutumés par la visualisation.

C'est sans doute l'atmosphère des lieux de culte qui est déterminante, un seul violent qui s'adonne à ces interprétations directes et aversives du tantra doit assez facilement entraîner d'autres disciples dans son sillage, ne serait-ce que parce qu'il joue peut-être avec eux, ou avec elles, la nuit à distance dans la solitude de leurs chambres monastiques à visualiser toutes sortes de passages à l'acte.

Les autres doivent un jour commencer à se défendre, et aussi hélas adopter ainsi l'armure du protecteur pour faire face à un voisin de chambre un peu trop intrusif.


Puis, peut-être, une fois qu'ils sont pris dans cette engrenage d'agression, où ils doivent défendre leur intégrité énergétique chaque nuit d'un visualisateur pervers et agressif, certains adoptent-ils ce style de vie spirituelle où on attaque les plus jeunes, où on fait des raids des nouvelles venues, où on sacrifie par visualisation des boucs émissaires, et où on règle ses compte avec ses ennemis de la vie quotidienne par combats interposés de protecteurs visualisés.
Par dessus peuvent s’inviter la puissance du rituel, des offrandes, des mantras, de la dévotion au maître, et de l'effet de groupe pour donner leur pleine capacité de nuire à ces phénomènes visualisés.
Un jour, imprégné de plus en plus de ces manières de voir la vie et les autres, le passage à l'acte devient possible voire évident...
Tel est le scénario plausible que l'on peut hélas imaginer dans ces milieux... ou du moins dans une petite partie de ces étranges milieux.Il me semble que tous les adeptes ne sont pas forcément à mettre dans le même sac, certaines et certains ont de vraies vocations spirituelles et monastiques et ne feraient pas de mal à une mouche, littéralement.
Sans aucun doute Frère Félix l’auteur de Bouddh@nar, est l'un de ceux-là lorsqu’il porte la robe au quotidien dans son monastère de Menri en Inde. Je pense que pour lui, ou pour ce jeune cuisinier innocent qui a été battu et séquestré et dont il parle avec une vraie compassion dans " regards croisés " sur bouddh@nar :
http://bouddhanar-4.blogspot.com , pour des bonnes âmes bouddhistes bienveillantes et sans méchanceté, il faut toujours laisser la porte ouverte dans les textes qui sont publiés. Il faut éviter les généralisations et les amalgames, afin de ne pas les atteindre elles aussi, ces personnes innocentes, au détour d'une phrase.


Le plus souvent c'est une simple mise au point de style qui permet de le faire : au lieu d'écrire "les adeptes font ceci de violent ou d'agressif" on peut écrire "certains adeptes ne feraient-ils pas ceci de violent ou d'agressif ?" afin de ne pas condamner uniformément chacun dans une communauté.
Songeons que s'il y a ne serait-ce qu'une seule personne de bonne volonté dans ces groupes, nos écrits doivent intégrer la possibilité de ne pas la clouer avec une formule trop péremptoire, mais au contraire de reconnaître ses qualités, de préserver son intégrité morale et sa réputation sociale.


C'est ce que je pense un peu de la critique du tantra aujourd'hui : il faut pouvoir la nuancer et la relativiser. On a poussé la critique en la globalisant. J'ai perçu aussi cette radicalisation progressive de la pensée critique. Il reste des personnes intègres dans tous les milieux, et dans celui du tantra cela ne doit pas faire exception. Pour elles j'ai essayé dans le texte ci-dessus de ne pas porter le fer trop lourdement, et j'ai toujours essayé d'imaginer aussi le meilleur, la meilleure part d'elles-mêmes pour ne pas condamner d'emblée tout le monde par ces mots.

6ème écho)


Robes rouges et bottes de cuir


Grâce à Bouddh@nar nous avons toutes et tous bien avancé dans la compréhension et la prévention des pratiques hostiles, et de leur occultisme. Il a été montré sur ces pages web qu'elles sont souvent au coeur de l'exercice inconsidéré du pouvoir (politique ou autre) par divers exemples. Il a été avancé aussi que dans le tantra on est éventuellement dans ce schéma, avec en plus toutes sortes de rituels, de divinités et de techniques toutes prêtes (voire faites) pour appuyer ces pratiques aversives.


Ce monde là m'est totalement étanche et incompréhensible, j'y ai cependant été exposée, bien malgré moi, côté victime, au moment de ma retraite. Je crois même savoir d'où (comprendre : de quelle personne) sont venus au départ le fer, le tranchant et les difficultés invisibles, bien que les indices soient sans doute plus subjectifs qu'objectifs. Je ne m'attendais absolument pas à ces contenus hostiles au coeur même de l'expérience contemplative. J'étais à 100 lieux de l'imaginer, et même encore aujourd'hui je ne peux pas me mettre à la place de ceux qui font çà, les bras m'en tombent, cela m'est inimaginable.

Beaucoup de bouddhistes doivent être dans ce cas : c'est parce qu'on ne peut justement pas l'imaginer, imaginer l'ampleur des dérives, que ceux qui les ont adoptées, ces dérives, sont bien cachés derrière une façade éventuelle de respectabilité.
Ici (tantra courroucé et dévoyé) robes rouges, discours de compassion, monastère. Là (vidéo des enfants du juge) robes noires, hautes fonctions, administratives médiatiques ou politiques, discours de légalité et palais de justice à colonnades.
Dans les deux cas il faut que la façade soit jolie, qu'on ne puisse pas imaginer le pire, pour que de rares et éventuels experts secrets de la torture et de la barbarie, réelle ou visualisée, puissent se sentir les coudées franches et agir dans l'ombre. Ils ne communiquent que dans de petites confréries étanches où "tout le monde se tient par la barbichette" comme le dit le fils du juge dans la vidéo...
On touche ici à l'horreur. A cette part obscure et cruelle qui gît dans le cœur d'hommes et que certains êtres et certains dispositifs concourent hélas à réveiller... Avant ma retraite j'ignorais que cette part existait.
Aujourd'hui je sais qu'elle existe pour l'avoir endurée, pour avoir subi sans pouvoir rendre les coups, ni même un seul coup, car cela m'est impossible. Car je ne peux entrer, ni agir dans la haine. Car je ne veux blesser personne, pas même des monstres froids qui n'ont pas le moindre scrupule à harnacher sans inhibition Bernatchen ou Dordjé-shougdène pour leur propre satisfaction et au détriment des autres.

7ème écho)


L’eau & la pierre


Voici mon humble stratégie individuelle aujourd'hui : porter désormais sur les êtres dont je critique l’indignité dans le présent texte, la plus superbe indifférence, l'absence d'intérêt la plus affichée, la plus décidée et la plus sincère. Ils ont horreur (comme chacun de nous d'ailleurs) de l'indifférence, préférant susciter passion ou réaction. Ils semblent nous implorer silencieusement : "qu'on dise du bien ou du mal de nous, mais -par Mahakala- qu'on s’intéresse à nous !!"


J'ai donc décidé que je n'avais pas de temps à perdre avec les yoguis dévoyés, pas une seconde. J’ai certes mieux à faire qu'à m'intéresser à leurs petites marottes, dont je découvre en particulier grâce à Boudh@nar qu'elles seraient peut-être encore moins ragoûtantes que je ne l'imaginais, selon le vieil adage souvent vérifié que "la réalité dépasse toujours la fiction".
Je ne vais donc pas leur consacrer un millimètre cube supplémentaire d'encre de mon imprimante, ce serait déjà trop cher. Je vais ainsi les faire revenir, dans ma vie, au néant, à l'absence de réalité, à l'inexistence et à la vacuité parfaites dont leurs rituels courroucés n'auraient jamais dû sortir, tels des ombres appartenant à un passé englouti...

Car, au fond, s'il n'y avait pas de perversion violente (voir : http://bouddhismes.info/13.html ) les adeptes qui en seraient dénués épuiseraient très vite l'intérêt des rituels bizarres du tantra bouddhiste. Ils laisseraient tomber ces horreurs très vite, très tôt et avec une belle moue de dégoût.
C'est parce qu'il y a des gens qui y mettent de l'énergie, de la passion, du désir, en bref qui y trouvent de l'intérêt, un intérêt émotionnel, psychique ou spirituel, sans doute trouble (pour ne pas dire pervers, dominateur ou violent), que ces rituels sont toujours pratiqués, et encore parfois instrumentalisés.


La seule voie que j'ai trouvée aura été ces quelques mots afin d'éviter à d'autres ce qui m'est arrivé. "La vérité vous rendra libre" : cette petite phase, tirée d'ailleurs des évangiles, est prononcée par le jeune homme dans la vidéo des enfants du juge. Je crois que pour libérer de l'emprise secrète du tantra seule la vérité peut délier les effets perçus qui ont été noués ailleurs dans le secret.
Du tantra et de la vérité, la vérité prévaut lentement, comme l'eau prévaut sur la pierre, car l'eau fluide pénètre partout, car elle use, emporte et dissout la pierre. De même l'eau de la vérité dénoue et libère des sortilèges solides du tantra, même s’il lui faut le temps.
Les experts du tantra ne peuvent rien contre la vérité, qui finit toujours pas user l’opacité, et n'est-ce pas pour cela même, je suppose, qu'ils s'en prévenaient en adoptant tant pour eux que pour leurs adeptes le culte du secret ?


N’est-ce pas pour cela aussi que les lamas tibétains ne veulent pas, en général, faire traduire ni éditer les rituels longs des pratiques courroucées en français et en anglais, des fois qu'on comprendrait de quoi il s'agit ?... A quoi cela mène, pour quoi c'est fait, à quoi les plus téméraires peuvent s'en servir ?... A quoi cela a servi, ici ou là, depuis des siècles dans le Tibet féodal hanté par les pratiques magiques, les sortilèges, les guerres intestines, les luttes factieuses et les règlements de compte ?...


J'espère que ma morale à quatre sous ne sera pas lue comme une leçon, il ne s’agit ici que de littérature. Car dans le domaine réel de la vie, j'ai à en recevoir de vous, cher lecteur, chère lectrice, plutôt qu'à en donner. Ce modeste texte de fiction, cette nouvelle, était le simple partage d’une expérience subjective du tantra, de ses sept échos qui sont revenus en ma mémoire, pour dire autre chose... Je suis sûre que vous comprendrez ce que j'ai voulu exprimer ici, même si j'ai souvent manqué de pénétration, de nuance ou de légèreté.


© Flavie Duquesne – Fiction – 01.2007. version corrigée 2